Guatemala: lourde peine pour l’ancienne vice-présidente Roxana Baldetti

La vice-présidente du Guatemala de 2012 à 2015 a été condamnée à quinze ans et six mois de prison pour avoir détourné des millions de dollars dans le cadre d’un important contrat de dépollution d’un lac situé à 25 kilomètres au sud de la capitale.

Usant de son pouvoir politique de l’époque, la vice-présidente du Guatemala avait permis l’octroi d’un contrat d’assainissement du lac Amatitlán pour un montant de 18 millions de dollars. Ce contrat, particulièrement juteux, lui avait permis d’empocher un paiement initial de 2,5 millions de dollars. Pis, il s’agissait d’un contrat frauduleux, puisque le liquide censé permettre cette décontamination n’était composé que d’eau contenant du sel et du chlore.

Cette affaire, dite de « l’eau magique », n’est qu’un des cas de corruption pour lesquels Roxana Baldetti est poursuivie et est en prison préventive. Le plus important, qui a entraîné sa démission et celle du président Otto Perez en 2015, concerne une fraude douanière qui leur a permis de détourner des millions de dollars. L’ex-vice-présidente est aussi accusée de trafic de drogue par les Etats-Unis qui ont demandé son extradition.

La dérangeante Cicig

Sa condamnation à 15 ans de prison démontre que la lutte contre la corruption conduite par la Cicig, la Commission internationale contre l’impunité, porte ses fruits au Guatemala. Mais cette institution ne va pas pouvoir poursuivre son travail, car le président Jimmy Morales ne veut pas renouveler le mandat de cette commission qui dépend de l’ONU.

Une commission qui le dérange au plus haut point depuis qu’elle soupçonne le chef de l’Etat de financement illicite de sa campagne électorale qui l’a conduit au pouvoir en 2015.

RFI

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