Candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine (Ua), le Pr Abdoulaye Bathily a profité hier de la rencontre autour de sa candidature pour décliner son programme pour la réhabilitation de l’organisation continentale. Devant des universitaires, des diplomates et des hommes politiques africains, l’historien a décrit sa candidature comme le prolongement de son militantisme et de son engagement panafricains
Les participants à la rencontre ont loué les qualités du Pr Abdoulaye Bathily qu’il considère comme un panafricain engagé au service du continent. La réunion d’échanges a pris très vite les allures d’un forum pour la promotion de la candidature de Abdoulaye Bathily à la présidence de la Commission de l’Union africaine en Janvier 2017.
De nombreuses personnalités parmi lesquelles on peut citer l’ancien Premier ministre Aminata Touré, l’ex-ministre des Finances Amadou Kane, l’économiste Egyptien Samir Amin et Mamadou Ndoye, (secrétaire général de la Ld) ont décliné les stratégies et les réflexions pour conduire l’ancien ministre de l’Environnement à la victoire.
« L’Union africaine a un rôle majeur à jouer pour sauver les peuples africains de cette tragédie. Nous devons adopter des politiques pour favoriser l’industrialisation des pays africains et la rénovation de notre agriculture. Abdoulaye Bathily est probablement le meilleur candidat pour la Commission de l’Union africaine. Nous pensons que sa candidature prend en charge toutes ces questions qui interpellent notre continent », a indiqué l’économiste égyptien.
Pour Dr José Brito, ancien ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, cette candidature représente une vraie rupture au profit de l’intelligentsia africaine.
« L’Ua s’est complètement coupée du quotidien des Africains. Elle se doit d’être plus efficace pour atteindre les objectifs de l’agenda 2063 pour le développement. Il y a beaucoup de freins à une action de l’Ua. Bathily représente tout ce dont l’Union africaine a besoin. Nous devons mobiliser la société civile et la jeunesse africaine pour porter cette candidature » dit-il.
Aminata Touré, représentant le président de la République Macky Sall, a décliné le plan de bataille du gouvernement pour assurer la victoire du Pr Bathily.
« Le Président Macky Sall s’active sans relâche auprès de ses pairs africains pour appuyer votre candidature. La première manche qui a été remportée à Kigali (ndlr : report de l’élection qui devait désigner un successeur à la présidente de la Commission, Nkosazanz Dlamini Zuma, lors du 27e sommet de l’Union africaine) en est le parfait exemple. Macky Sall met tout son poids sur la balance pour que nous gagnions », déclare l’ancien Premier ministre avant d’inviter l’historien à oeuvrer pour l’essor du continent, s’il venait à remporter l’élection.
« Pr Bathily est le meilleur candidat du fait de son expérience et de son expertise. Nous vous exhortons à remettre au goût du jour de grands projets comme le Nepad pour assurer le développement du continent. Macky Sall est votre chef de campagne et il sait comment gagner les élections. J’en suis certaine, il vous fera gagner », affirme Aminata Touré en déclenchant les rires de l’assistance.
Dans son intervention, le Pr Abdoulaye Bathily a expliqué ce qui l’a poussé à briguer le poste de président de la Commission de l’Ua.
« Je veux réhabiliter le continent africain et lui redonner sa place dans la géopolitique mondiale. Ma candidature n’est pas circonstancielle. Elle est le prolongement d’une vie militante au service du continent africain. Elle s’inscrit dans le combat des grands panafricanistes comme Nkrumah, Lumumba et Cheikh Anta Diop », affirme le représentant spécial des Nations Unies pour l’Afrique centrale, avant d’ajouter :
« l’Ua est un instrument qui nous permettra de transformer l’Afrique. Nous devons promouvoir le dialogue pour relever les défis que rencontre le continent. Les questions concernant les réfugiés, la sécurité, le défi de l’intégration économique, celui de l’unité, d’une jeunesse sans emploi doivent être résolues. Je veux une organisation proche des populations et plus dynamique. Nous voulons aussi mettre en place des mécanismes de prévention et d’anticipation des conflits » a conclu l’historien.
