« On ne peut pas concevoir que dans un pays de droit, on constate de telles violations flagrantes, fulmine Alioune Guèye, un des représentants des étudiants, repris par Enquête. Il faut que le droit soit dit. Les autorités étatiques, qui ont promis de faire toute la lumière sur cette affaire, doivent respecter leur parole. »
La Guèye martèle : « Le gendarme qui a tiré sur Fallou a reconnu son acte. C’est une procédure de flagrance. »
Pour le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, cette affaire révèle un deux poids deux mesures dans le traitement des dossiers judiciaires.
Il dit : « Si c’était un civil qui avait tué une personne, on ne chercherait pas à savoir s’il l’a fait de façon volontaire ou involontaire. On n’aurait même pas attendu les résultats des enquêtes. »
Les étudiants de Saint-Louis entendent reprendre le chemin de la lutte, si rien ne bouge dans l’affaire Fallou Sène. « Nous demandons à tous les étudiants du Sénégal de se mettre en ordre de bataille. Bientôt les luttes reprendront », annonce Alioune Guèye.