Facebook, whatsapp… Les enfants font plus de cinq heures en moyenne sur la toile

Les enfants au Sénégal passent presque plus de temps sur internet que dans les classes ou à réviser leurs cours. L’information est de la Commission des données personnelles (Cdp) qui a mené une enquête, laquelle a révélé qu’ils passent plus de cinq heures par jour sur Facebook, whatsapp et les jeux vidéo.

C’est dans son premier avis trimestriel pour l’année 2017 que la Commission de protection des données péronnelles, dans le cadre de sa mission de veille sur la légalité de la collecte et du traitement des données personnelles des Sénégalais, en s’entourant de toutes les précautions pour s‘assurer qu’elles soient sécurisées, a publié ces formations sur le niveau d’utilisation d’internet pour les enfants.« Couche particulièrement vulnérable de la société, les enfants sont impliqués dans une vaste gamme d’activités sur internet, dont la plupart se combinent entre elles et peuvent présenter des risques. D’où l’intérêt pour la Cdp d’asseoir une véritable éducation au numérique.

Une enquête par questionnaire effectuée sur 1000 enfants de 10 à 18 ans par agent de la Cdp, a permis de constater que les activités principales des enfants sur internet sont les réseaux sociaux, la recherche, les jeux vidéo ; les supports les plus utilisés sont les smartphones et les tablettes ; la durée moyenne d’utilisation d’internet par jour est de 5h 44mn ; 56,10% des enfants discutent avec leur parents des dangers d’internet ; 20,04% des parents contrôlent les activités de leurs enfants sur internet ; 54,90% des enfants pensent que leurs informations personnelles sont bien protégées sur internet », a renseigné la Cdp.

C’est ainsi que la Cdp a constaté la faiblesse du contrôle parental. Avant de faire des recommandations dans le sens de son renforcement et une proposition d’éducation numérique. « Au regard de ces résultats, nous pouvons constater que le contrôle parental et la supervision restent encore ineffectifs. Pourtant, bien que les jeunes générations soient « éduquées » entre le portable, la tablette et l’ordinateur, le contrôle parental reste essentiel dans l’éducation.

Face aux risques liés à la cybercriminalité (l’usurpation d’identité, l’intimidation, les menaces, les insultes, l’atteinte à la vie privé sur internet et sur les réseaux sociaux en particulier), de nombreuses recommandations s’imposent, en même temps qu’un cadre plus strict et déterminé », a avancé la Cdp.

Pour les enquêteurs, il est urgent que le régulateur du numérique, les associations et organisme qui luttent pour la protection de l’Enfance et les acteurs du digital, entreprennent une série d’actions communes, visant à favoriser la prise de conscience des risques, le développement des compétences pour une utilisation sûre et responsable de l’internet, et une culture de la protection de ces données.

La Cdp, a initié d’une campagne de vulgarisation de la loi et de sensibilisation à la protection des données, dans les écoles et universités sénégalaises. Et c’est le lycée Ngalandou Diouf qui a été le cobaye de cette initiative.

La tribune

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