Covid 19 : l’Australie ne veut pas vacciner de manière précipitée

En dépit d’une  pression de plus en plus forte visant à accélérer la campagne de vaccination en Australie, le Premier ministre Scott Morrison a déclaré mardi ne pas vouloir prendre de « risques inutiles ».

Alors que de nombreux pays ont commencé à vacciner, l’autorité australienne en charge de la réglementation pharmaceutique ne devrait pas se prononcer sur les candidats vaccins avant environ un mois et les premières doses ne devraient pas être administrées avant la fin mars.

M. Morrison, qui au début de la pandémie affirmait que l’Australie serait un « chef de file » en matière de vaccination, a laissé entendre que les pays les plus frappés par le virus, comme la Grande-Bretagne, avaient été contraints de délivrer les autorisations en urgence.

« L’Australie n’est pas dans une situation d’urgence comme le Royaume-Uni. Nous n’avons pas à lésiner sur les mesures. Nous n’avons pas à prendre de risques inutiles », a déclaré le dirigeant conservateur à la radio l3AW.

Dans son ensemble, l’Australie a plutôt bien réussi à contenir la pandémie mais des foyers épidémiques sont récemment apparus dans les deux plus grandes villes du pays, Sydney et Melbourne.

Environ 26 personnes, porteuses du coronavirus, sont actuellement hospitalisées.

Selon M. Morrison, avec près de 60.000 nouvelles contaminations par jour, la Grande-Bretagne est « dans les toutes premières phases » du déploiement du vaccin et a « rencontré quelques problèmes (car) ils le font en urgence ».

« Ils ne testent pas les lots de vaccins avant leur diffusion auprès de la population, si j’ai bien compris », a déclaré le Premier ministre, soulignant que l’Australie procèderait à ce type de tests.

Il a indiqué que les campagnes de vaccination de masse en Grande-Bretagne, aux États-Unis et ailleurs dans le monde permettraient de fournir à l’Australie plus de données concernant l’innocuité des vaccins que les essais cliniques.

L’Australie, qui compte quelque 25 millions d’habitants a prévu d’acheter près de 54 millions de doses du vaccin anti-Covid développé par le groupe britannique AstraZeneca avec l’université d’Oxford et quelque 3,8 millions seront livrées au début de l’année.

Elle a également conclu un accord en vue d’acquérir cette année 51 millions de doses du vaccin produit par Novavax et 10 millions de vaccins de Pfizer/BioNTech.

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