L’imam radical de Dison, près de Verviers (Belgique), a été interpellé dimanche soir, ainsi que son épouse, et son fils, pour être entendus par la police belge, rapporte L’Avenir lundi. L’imam Shayh Alami est sous le coup d’un double arrêté d’expulsion de l’Etat belge. Mais selon les médias locaux, il résiderait toujours à Dison.
C’est aux environs de 17 heures, dimanche, qu’une dizaine de policiers fédéraux en civil ont débarqué au domicile de la famille de l’imam, revenue de ses vacances au Maroc, pour procéder à l’arrestation. Selon des témoignages recueillis par le journal local L’Avenir, l’opération s’est déroulée sans heurts.
Le fils a d’abord été emmené pour être entendu, avant que ses parents ne le suivent, sans être menottés. Selon La Libre Belgique, le fils a été relâché dans la foulée par la police judiciaire. Les policiers ont été contraints de laisser partir l’adolescent sous ordre du procureur du Roi, qui aurait dit qu’il ne «fallait pas réveiller un juge de la jeunesse en pleine nuit». Le père, reste auditionné lundi.
Le fils, âgé de 17 ans, avait appelé au meurtre des chrétiens dans une vidéo publiée moins de deux semaines après l’assassinat, en France, du prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray. Cette vidéo, publiée sur la messagerie cryptée Telegram puis rendue publique, aurait été tournée fin juin dans le centre-ville de Verviers, et révélée au début du mois par le site de Memri (l’Institut de Recherche des Médias du Moyen-Orient). Face au tollé qu’elle a provoqué en Belgique, l’avocat du jeune homme avait fait savoir que son client s’expliquerait devant les autorités à son retour de vacances. Sur Facebook, le jeune homme s’était défendu ainsi : «Vous me faites rire. Moi terroriste. C’était le mois du ramadan et j’ai fait des invocations pour les musulmans du monde entier».
