Une pétition pour la destitution du président de l’Assemblée centrafricaine

Des députés proches de la majorité parlementaire ont lancé une pétition visant à destituer le président de l’Assemblée nationale de la République Centrafricaine (RCA).

Une forte tension politique règne au parlement centrafricain, où le président de l’Assemblée nationale est menacé de destitution pour « manquements aux devoirs de sa charge ».

Un collectif de députés proches de la majorité parlementaire a lancé une pétition pour recueillir les signatures d’un tiers des membres de la chambre et destituer Abdou Karim Meckassoua.

Selon des sources proches de l’Assemblée nationale, cette tension règne depuis le dernier renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale en mars 2017.

Le bureau est largement dominé par des députés proches du parti au pouvoir.

Depuis le renouvellement de mars dernier, le ton monte entre le président de l’Assemblée nationale et certains membres du bureau.

Des accusations de détournement de fonds et l’organisation de missions fictives seraient à l’origine de cette tension politique.

Certains députés ont évoqué des attributions de voyages à l’étranger monnayés ou attribués par affinité et des saccages de bureaux administratifs.

On parle même d’un détournement de plus de 300 millions de francs CFA.

Une commission de vérification et de contrôle parlementaire a été constituée pour élucider ces accusations.

Mathurin Dimbélé-Nakoé, un député de Sosso-Nakombo (ouest), deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, a dit à la BBC qu’il soutiendra la procédure de destitution de Karim Meckassoua si elle effectivement lancée.

« Si le président de l’Assemblée nationale risque de mettre en péril l’institution, les députés sont libres (…) d’entamer la procédure de sa destitution », dit-il.

En ouvrant les travaux de la deuxième session ordinaire 2018 de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua a demandé aux auteurs de la motion de destitution de mener la procédure dans la plus grande transparence.

Ils doivent, selon lui, éviter « une violation flagrante » de la Constitution et du texte régissant le fonctionnement du parlement.

Si le nombre de signatures requis est obtenu, soit un tiers des députés, 47, la motion sera donc adressée à la conférence des présidents de commission de l’Assemblée nationale, pour obtenir la destitution d’Abdou Karim Meckassoua, qui a été élu en 2016 pour un mandat de cinq ans.

BBC Afrique

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