Un nouvel hôpital et une trentaine de postes de santé prévus pour la région de Tambacounda

Les autorités médicales de la région de Tambacounda (est) sont en train de confectionner une carte sanitaire sur laquelle sont prévus environ 30 nouveaux postes de santé, des cases de santé et un deuxième hôpital de niveau 1, a indiqué mercredi le médecin-chef de la région, le docteur Habibou Ndiaye.

Il faisait le point de la mortalité chez les femmes, les nouveau-nés et les enfants, dans la région, lors d’un forum régional de « plaidoyer en faveur de l’instauration d’une journée nationale de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile ».

A cette rencontre organisée par le Réseau des parlementaires pour la population et le développement (RPPD) de l’Assemblée nationale ont participé des députés, des représentants de la société civile et d’organisations financières ou techniques partenaires de l’Etat, des délégués du culte musulman et de l’Eglise.

Le futur hôpital sera construit dans le département de Bakel, l’un des quatre chefs-lieux de département de la région situé à 255 kilomètres de Tambacounda, la capitale régionale.

A Bakel, les malades sont souvent transférés à Ourossogui, dans la région de Matam (nord), faute d’une prise en charge médicale de qualité, a signalé le docteur Ndiaye.

L’enclavement de certaines collectivités locales est l’une des difficultés auxquelles sont confrontés les malades et les autorités médicales de la région, a-t-il constaté, indiquant que « près de 40 % » du territorial régional est inaccessible de juin à septembre, la période hivernale.

« Les femmes meurent souvent en cours de route, avant d’arriver à destination. Certaines croyances locales réduisent le niveau de fréquentation des structures sanitaires, des visites prénatales et des accouchements assistés par un personnel qualifié », a expliqué le docteur Ndiaye.

Selon lui, la région de Tambacounda fait partie de celles qui paient le plus lourd tribut à la mortalité maternelle, avec 133 décès de femmes en couches en 2015 et 24 durant le premier trimestre de l’année en cours.

Beaucoup de femmes se rendent tardivement dans les structures de santé, pour les consultations prénatales, « vers le cinquième mois de grossesse », a signalé Habibou Ndiaye.

Il regrette que beaucoup de femmes continuent à accoucher à domicile, y compris dans la commune chef-lieu de région.

« Près de 30 % » des 24 femmes décédées au premier trimestre 2016 ont succombé à domicile ou au moment de leur évacuation vers une structure de santé, selon le médecin-chef de la région.

« Les saignements, l’anémie sévère, l’hémorragie, l’hypertension artérielle, le syndrome infectieux et d’autres causes indéterminées ont été à l’origine de ces décès », a-t-il signalé.

Concernant la planification familiale, le médecin-chef a indiqué que la région de Tambacounda, lanterne rouge au classement des 14 régions du pays en matière de prévalence contraceptive, en 2010, avait « légèrement dépassé le taux de 8 % » qu’elle s’était fixé en 2015.

Il a suggéré aux parlementaires et aux représentants du ministère de la Santé et de l’Action sociale, lors du forum, de créer des « maisons d’accueil des femmes enceintes à terme, dans les postes de santé et les centres de santé », pour réduire les causes de mortalité maternelle.

Cette mesure a été expérimentée à Koungheul (centre) et à Kolda (sud), selon M. Ndiaye.
Source:APS

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