Tabac : les ventes de substituts nicotiniques battent un record

Pour aider dans leur sevrage tous ceux qui souhaitent arrêter de fumer parmi les 13 millions de fumeurs quotidiens, le ministère de la Santé avait annoncé début 2018 la mise en place d’un remboursement des substituts nicotiniques à hauteur de 65%. Un succès puisque ces traitements d’aide à l’arrêt n’ont jamais été aussi demandés selon les chiffres de France Info

Patches, gommes à mâcher, pastilles à sucer… les substituts nicotiniques ont le vent en poupe comme le révèle France Info à l’occasion de la fin de l’opération « Mois sans tabac » qui s’est déroulé en novembre. Selon les chiffres annoncés, plus de 300 000 Français en achètent chaque mois depuis septembre dernier. Interrogé sur cette progression importante, Aurélie Lermennier-Jeannet, de l’Observatoire des drogues et toxicomanies, affirme que « c’est un record, on n’avait jamais eu un nombre aussi élevé de personnes bénéficiant d’un traitement d’aide à l’arrêt ». Les raisons de ce succès seraient toutes trouvées : leur remboursement par l’Assurance maladie selon une nouvelle modalité.

En effet, depuis 2007, les traitements nicotiniques de substitution (TNS) sont pris en charge sur prescription, dans le cadre d’un forfait annuel, à hauteur de 150 € par an et par personne. En 2018 leur remboursement a évolué dans le cadre du Plan « Priorité prévention » du ministère de la Santé. Désormais, plusieurs formes sont remboursables à 65 % par l’Assurance maladie, sur prescription, comme pour d’autres médicaments. Certaines gommes à mâcher depuis le 22 mars 2018 (les gommes Nicotine EG 2 mg et 4mg Fruit et 2mg et 4mg menthe) et certains patchs (une gamme depuis le 16 mai 2018 et une autre depuis le 3 juillet 2018). La liste complète étant disponible en ligne.

Une forte augmentation des ordonnances

« Cette prise en charge permet de supprimer l’avance de frais chez le pharmacien, nécessaire dans le cadre du forfait, et d’avoir le même tarif dans toutes les pharmacies pour ces traitements. », explique l’Assurance maladie, précisant que le forfait d’aide au sevrage tabagique de 150 € est maintenu jusqu’à fin 2018. France Info souligne qu’avec cette nouvelle prise en charge, « les ordonnances des médecins ont bondi » : +66% par rapport à l’année dernière. Responsable de plusde 73 000 décès par an, le tabac constitue la première cause de mortalité évitable. L’Assurance maladie estime qu’un traitement nicotinique de substitution augmente les chances de sevrage de 50 % à 70 %.

Par ailleurs, Santé Publique a annoncé les chiffres du « Mois sans tabac » édition 2018, opération lancée pour la première fois en 2016. Plus de 241 691 personnes se sont inscrites, soit une progression de 54% par rapport à 2017. Sans compter que l’application d’e-coaching conçue par l’Assurance Maladie a été téléchargée près de 86 000 fois et que plus de 21 000 personnes ont eu recours à la ligne téléphonique de Tabac Info Service. « Un mois sans tabac multiplie par cinq les chances d’arrêter de fumer définitivement, car après 30 jours d’abstinence, la dépendance est bien moins forte et les symptômes de manque (nervosité, irritabilité) sont moins présents. », fait savoir Santé Publique France.

Santé Magazine

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