Ce qu’a dit Khalifa Sall aux enquêteurs

Le maire de Dakar etles enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC) se  sont livrés à un jeu de ping-pong dont Libération révèle les minutes en exclusivité.

Khalifa Sall n’a rien cédé face aux enquêteurs de la DIC qui ont aussi refusé de lâcher prise. Libération est en mesure de révéler que le maire de Dakar a totalement gardé le silence sur 22 questions des enquêteurs en ne donnant des réponses que sur 5 des 27 qui lui ont été posées. « Il ne voyait pas l’opportunité de répondre à de telles questions. Ce qu’il avait à dire, il l’a dit au doyen des juges lors de son interrogatoire», affirme un proche de la défense de l’édile de la capitale. Selon des sources autorisées, Khalifa Ababacar Sall a accepté de donner son identité aux enquêteurs avant de leur dire qu’il prenait conscience des faits relatifs au rapport numéro 12/2017 de l’Inspection générale d’Etat relatif à la vérification financière de la Ville de Dakar, Tome II : vérification financière et objet du soit transmis numéro 004/C du 6 février 2017.

Interrogé ensuite sur son cursus scolaire et universitaire, le maire de Dakar a fourni son parcours aux enquêteurs. C’est lorsque ces derniers lui ont demandé comment était voté le budget de la ville que Khalifa Sall s’est braqué : « Je suis venu répondre à la convocation d’une institution de la République (la Justice) sur une affaire qui, pour moi, ne relève pas de sa compétence. C’est pourquoi, je voudrais faire noter concernant cette affaire quelques considérations.(…)

L’objet de ma convocation relève d’une mission de vérification  administrative et financière de la ville de Dakar par l’Inspection générale d’État. Celle-ci dans ses conclusions a conduit monsieur le Président de la République à saisir Monsieur le Procureur de la République aux fins de l’ouverture d’une information judiciaire sur les conditions de création et de fonctionnement de la Caisse d’avance. A cet effet, je voudrais déclarer que la création de la Caisse d’avance depuis 1960 ne m’est pas imputable, que je n’en avais pas été l’auteur et n’ai pas eu aussi à déterminer les conditions de son fonctionnement. Cette Caisse qui fonctionne, selon des conditions dérogatoires à la réglementation en matière de gestion des crédits municipaux, relève de l’autorité du maire. La création et le fonctionnement de la Caisse relève d’une décision politique des plus hautes autorités de l’État notamment le Président de la République et les différents ministères du gouvernement qui sont concernés par la gestion de la ville.

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