Plus de 60 policiers blessés lors de manifestations en France

Soixante-sept membres des forces de l’ordre françaises ont été blessés lors de manifestations samedi pour la défense des droits sociaux et des libertés, émaillées de scènes de vandalisme, a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur.

A Paris, où les violences et les dégradations ont été les plus fortes, 48 policiers et gendarmes ont été blessés, a précisé sur Twitter Gerald Darmanin qui, la veille, avait dénoncé « les casseurs qui cassent la République ».

« Condamnation la plus ferme des violences commises par des casseurs en marge de la manifestation d’hier à Paris », a réagi sur Twitter la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo.

Par ailleurs, 95 personnes ont été interpellées durant ces manifestations, selon le ministre.

Avec pour mots d’ordre la défense des droits sociaux et celle des libertés, les quelque 90 rassemblements organisés en France ont réuni 52.350 personnes, selon le ministère de l’Intérieur.

Mais à Paris, la manifestation a reproduit un scenario bien connu depuis quelques années: voitures brûlées, banques et agences immobilières vandalisées, policiers et gendarmes noyés sous une pluie de projectiles.

Le cortège s’est très rapidement disloqué avec l’irruption en amont d’un groupe de « 400 à 500 éléments radicaux », selon une source policière, formant un « black bloc » – pour l’essentiel de membres de l’ultra-gauche mais aussi de manifestants « lambda ».

Les adeptes de cette méthode de guérilla urbaine infiltrent les cortèges et s’habillent de noir en un trait de temps pour former un « cortège de tête ».

Ils mènent des actions-éclair, par petits groupes très mobiles, et commettent des exactions contre des symboles du capitalisme, comme les agences bancaires ou d’assurance, avant de s’évaporer aussi vite qu’ils sont apparus, rendant difficile leur interpellation.

A Nantes (ouest), où des violences ont également été commises, quatre policiers et un gendarme ont été blessés, dont l’un par un cocktail molotov, selon les autorités.

« Aujourd’hui encore, ce sont des policiers qui sont lourdement blessés, brûlés par des engins incendiaires aux mains et au visage », a dénoncé dans un communiqué Arnaud Bernard, un des responsables du syndicat de police Alliance, classé à droite.

« Etrangement aucun bien-pensant ni donneur de leçon ne s’exprime sur les violences faites à l’encontre des forces de l’ordre », a-t-il ajouté.

Il faisait allusion au débat qui agite la France sur les violences policières après deux affaires fin novembre qui ont provoqué une onde de choc: le passage à tabac d’un producteur de musique noir – pour lequel 3 policiers ont été inculpés – et l’évacuation brutale d’un camp de migrants à Paris.

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