PLAIDOYER POUR L’ADAPTATION DES PROFILS DE FORMATION AUX NOUVEAUX BESOINS DE L’ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE

Les programmes de formation proposés par les établissements sénégalaise doivent se traduire par des profils plus adaptés aux nouveaux besoins de l’économie sénégalaise, a réaffirmé le directeur général du Bureau opérationnel chargé du suivi du Plan Sénégal émergent (BOS-PSE), Ibrahima Wade.
« Quand nous avons une économie (…) en mutation’’ vers « une économie avec des nouveaux secteurs qui émergent et portent la croissance et le Produit intérieur brut (PIB), il est impératif, si nous voulons que cela se traduise en bien-être pour les populations et permette une meilleure redistribution, il est important que cela génère beaucoup emplois et pour cela, il faut des profils de formation qui s’adaptent aux besoins de l’économie », a-t-il dit.
Le directeur général du BOS introduisait samedi un débat organisé par l’association « L’Afrique des idées », sur le thème « Au regard du niveau d’exécution des projets et réformes du PSE, la croissance économique est-elle viable ? ».
Pour Ibrahima Wade, c’est le sens des réformes engagés dans la première phase du PSE, qui concernent notamment « l’alignement de l’offre de formation de l’enseignement supérieur sur l’économie », l’enseignement professionnelle et technique en particulier.
A en croire M. Wade, ces réformes vont être renforcées dans la phase 2 du PSE « pour permettre davantage une adaptation des compétences aux nouveaux besoins que l’économie va générer ».
« Je ne parle même pas encore de l’économie gazière et pétrolière. Rien qu’avec les nouveaux métiers avec l’aéronautique, le tourisme, l’industrie minière avec la transformation agricole, cela va exiger de nouveaux profils d’emplois », assure Ibrahima Wade.
La phase 2 du Plan Sénégal émergent devrait selon lui « permettre de rendre davantage toutes ces réformes au niveau des systèmes de formation et de production de compétences plus avancées encore, pour que la masse des emplois attendus puisse être satisfaite ».
Le directeur général du BOS estime que le capital humain, à travers la formation revue et l’amélioration de la santé des populations, « est un axe fort de l’orientation de la politique du Président Macky Sall dans la période 2019-2023 ».
Ibrahima Wade est largement revenu sur les différents programmes de stabilisation à court terme lancés au Sénégal de 1976 à 2012, dont le plan Sakho-Loum, les programmes d’ajustement structurel.
Il en tire la conclusion que « le PSE a réussi à installer l’économie sénégalaise dans une trajectoire que l’on peut qualifier d’irréversible ».
Car « lorsqu’on regarde l’évolution du profil de la croissance au Sénégal sur la phase1 du PSE, 2014-2018’’, lors de laquelle « on a une croissance moyenne de 6,6% avec des pics de 7% au cours de ces dernières années, et qu’on le compare à la croissance moyenne du PIB sur la période d’avant PSE 2009-2012 avec 3% en moyenne avec des hauts et des bas, on se rend compte que le PSE a réussi à installer l’économie sénégalaise dans une trajectoire irréversible ».
Sur la question de l’endettement, le directeur général du BOS réfute les propos de certains acteurs politiques selon lesquels le Sénégal a procédé à un rabaissement du taux de sa dette « de façon unilatérale ».
« La dette du Sénégal est soutenable avec le PSE, elle est passée de 43 % d’avant PSE à 61% (…)’’, pendant que le ratio d’endettement du Sénégal baissait « de 61 % à 47,7% », affirme Ibrahima Wade.
L’association « L’Afrique des idées » vise à investir dans le débat d’idées afin de faire des « propositions innovantes sur tous les sujets qui touchent » le continent, selon ses responsables.
Elle est basée en France, au Sénégal, mais aussi au Togo, au Bénin, au Cameroun et au Tchad.

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