Pape Khassim Touré, un Sénégalais dans la cour des grands

L’arbitre international sénégalais, Pape Khassim Touré, a honoré dimanche le continent africain en officiant lors de la finale de la Coupe du monde de sabre masculin entre l’Iran et l’Italie.
« Ce sont toujours des émotions particulières quand on arbitre dans son pays, devant sa famille, ses proches », a dit l’arbitre international sénégalais qui est par ailleurs le directeur technique d’un club d’escrime koweïti.
« Dans cette discipline, nous avions plutôt l’habitude
de voyager à travers le monde pour arbitrer », a-t-il avancé, soulignant que l’Afrique souffre du manque de compétitions de haut niveau.
« Heureusement qu’il y a cette coupe du monde de sabre qui nous offre l’occasion de nous produire devant les miens », a ajouté l’ancien élève de l’Ecole des armes de Dakar devenu entraîneur en sabre.
Touré dit avoir démarré sa carrière dans l’arbitrage international de sabre depuis 10 ans, même s’il reconnaît qu’il est entraîneur pour contribuer à la massification de la discipline.
« L’arbitrage me permet de rester au contact du très haut niveau », a dit celui qui a officié à l’occasion des trois derniers Jeux olympiques (Pékin 2008, Londres 2012 et Rio 2016).
Pape Khassim Touré, ancien entraîneur et Directeur technique national (DTN), souligne que l’escrime nourrit son homme surtout s’il arrive à se hisser au haut niveau, avouant tout de même que « c’est loin d’être évident ».
« Quand nous avions commencé en 1997, nos amis nous traitaient de tous les noms d’oiseaux’’, a-t-il rappelé, soulignant que sur le plan international, ’’la venue d’un officiel » noir passe difficilement pour certains.
« Vous pouvez comprendre ce que je veux dire », a dit l’arbitre international sénégalaise qui fait le tour du monde pour officier, sans entrer dans les détails.
Dimanche, en tout cas, lors de la finale entre l’Italie et l’Iran, l’officiel sénégalais a été obligé d’élever la voix contre les escrimeurs pour se faire entendre quand ils ont protesté vigoureusement contre une de ses décisions.
Une prise de position du juge sénégalais installé au Koweït avec sa femme et ses enfants qui a été acclamée par la salle de spectacle du Grand théâtre très clairsemée en ce dimanche après-midi.
Au sujet des tireurs africains, l’ancien entraîneur de Mamadou Keïta (double champion d’Afrique du sabre en 2008 et 2009), estime que ce n’est pas évident, invoquant le manque de contact avec ce qui se fait de mieux dans le monde et la cherté du matériel.
« Mais potentiellement, nous avons des atouts pour être au niveau des autres », s’est -il réjoui, en attendant que les athlètes puissent arriver à faire flotter le nom du Sénégal et du continent sur les grandes scènes de l’escrime mondiale.

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