Mode : Fima, une onzième édition sous le sceau de la culture et la coopération

Le Festival International de la Mode en Afrique (Fima) fête ses vingt ans au cours d’une 11ème édition qui se déroulera du 21 au 24 novembre à Dakhla, au Maroc.

Voilà vingt ans qu’Alphadi s’attelle à célébrer la mode africaine dont il est lui-même l’un des créateurs les plus prolifiques. Pour la 11ème édition du Fima, qu’il a créé en 1998, le styliste nigérien a choisi de mettre le cap sur Dakhla. Une ville marocaine pour laquelle il a eu un véritable coup de cœur, nous confie son fils Moulaye Seidnaly, 31 ans, avec qui il travaille en étroite collaboration. D’ailleurs, Moulaye Seidnaly est à la tête de Twareg Communication, sa propre agence de communication événementielle dans les secteurs de la mode, de la culture et du tourisme, qui chapeaute la grande première d’un salon qui se déroulera durant ce Fima.

 

Mettre en avant les innovations

Il s’agit du salon Haske (« lumière » en haoussa). Sur le même thème que le Fima, « L’art et la culture, vecteurs d’intégration africaine », il sera dédié aux professionnels de la mode, de la beauté et de l’art de vivre tant africains qu’internationaux. Pour ces derniers, ajoutons la volonté d’implantation sur le continent africain.

« Il s’agit du salon de la création et de l’innovation au sein du FIMA. L’objectif est de favoriser les rencontres professionnelles, créer de nouvelles opportunités de développement et mettre en avant les innovations actuelles et futures », explique Moulaye Seidnaly. Si les défilés du FIMA auront lieu en soirée, les évènements liés au salon se dérouleront en journée.

« Pour la première édition, nous souhaitons nous concentrer sur la mode et la beauté. Chacune des marques aura droit à un stand installé sous une tente climatisée. Comme cette édition se déroule à Dakhla, nous allons mettre en avant les productions marocaines en plus de ce qui est fait sur le continent. »

Conférences et masterclass

Ce salon sera organisé en plusieurs pôles. Dans un premier temps, place aux expositions, avec les différents stands et la présentation d’œuvres d’art contemporain, en collaboration avec Arkane Africa, association marocaine pour la promotion de l’art qui présentera des œuvres d’artistes africains, et la COX Gallery, basée à Bordeaux, qui présentera des œuvres d’Alexandre Monteiro dit « Hopare », artiste de street-art français.

Dans un deuxième temps, des conférences et des masterclass seront mises en place. Chacune des conférences aura un thème différent : résilience culturelle et sociale ; l’éducation, la pédagogie de la créativité et l’innovation culturelle ; les services dédiés et accompagnements dans la création.

Participeront notamment à ces conférences Alphadi lui-même, Sylvie Billaudeau, directrice de l’école CASA MODA ACADEMY, Yamina Benguigui, présidente de l’Institut Robert Schuman pour l’Europe, Abderhamane Ouardane, fondateur d’Arkane Afrika, Mohamed Ben Yacoub, directeur des arts et de la culture au sein du ministère marocain de la Culture et de la Communication ou encore Ousseinou Wade, secrétaire générale de la Biennale de Dakar. « Il est prévu que le salon soit organisé une fois par an, ce qui n’est pas forcément le cas du Fima. Aussi, le salon est amené à s’émanciper. »

50 créateurs

Cette onzième édition du Fima verra plus donc plus d’une cinquantaine de marques représentées, mais aussi 50 créateurs défiler dont les noms n’ont pas encore été dévoilés. Comme à l’accoutumée, auront lieu le défilé des cinq continents « pour promouvoir 25 grands créateurs africains et cinq créateurs panafricains à la notoriété certaine », le concours des jeunes créateurs (moins de 35 ans) en prêt-à-porter, bijouterie et maroquinerie sans oublier les concours top model « pour désigner les deux égéries féminine et masculine de la mode africaine ».

 

La soirée du 21 novembre donnera lieu à un grand concert inaugural avec, entres autres, la participation du groupe ivoirien Magic System. D’autres artistes viendront ponctuer le FIMA jusqu’au 24 novembre : les groupes nigériens Mali Yaro, Sogha, le flûtiste nigérien Denké-Denké, des artistes de musique « gnaoua » marocains, etc. Notons également la présence de la coiffeuse et hairstylist Nadeen Maketi. Rappelons que le budget prévisionnel de cette édition, auquel participe le Maroc, s’élève à 2 millions d’euros environ.

Jeune Afrique

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