L’UE lance un plan d’investissement pour l’Afrique afin de freiner l’immigration

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé mercredi le lancement d’un plan d’investissement pour l’Afrique qui permettrait de donner des perspectives économiques aux candidats à l’émigration en Europe.

Ils sont des milliers à tenter leur chance chaque semaine. Sur des embarcations souvent précaires, les migrants africains bravent l’océan ou la mer, espérant ainsi quitter le continent et trouver une vie meilleure en Europe. Lundi 12 septembre, les garde-côtes italiens ont ainsi recueilli pas moins de 6500 personnes au large de la Libye. Si le phénomène n’a rien de nouveau, l’Union Européenne tente tout de même de trouver la bonne réponse.

Relancer la croissance, à son plus bas niveau depuis 2003 dans les pays en développement

Mercredi 14 septembre, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a annoncé que l’UE allait lancer « un plan ambitieux d’investissement pour l’Afrique et son voisinage, qui a le potentiel de lever 44 milliards d’euros d’investissement ». Une somme qui pourrait être doublée « si les États membres de l’UE y contribuent », a ajouté le Luxembourgeois.

L’objectif de ce plan ? Compléter l’aide au développement pour « répondre à l’une des causes de l’immigration », une aide « cruciale à un moment où la croissance économique dans les pays en voie de développement est à son plus bas niveau depuis 2003 ».

Un plan d’investissement qui n’est pas sans contreparties

Ce plan pour l’Afrique fonctionnerait sur le même modèle que le fonds d’investissement Juncker, lancé en 2015 et destiné aux pays européens. Dans les deux cas, les investisseurs privés et publics sont incités à injecter de l’argent dans différents projets, grâce à des garanties de crédit offertes par le budget de l’UE. En contrepartie, il s’agit aussi d’obtenir des pays africains, comme cela a été fait avec la Turquie, qu’ils luttent davantage contre les passeurs et acceptent beaucoup plus de « réadmissions » de leurs ressortissants.

Moins de 40% des migrants irréguliers ayant reçu au sein de l’UE l’injonction de retourner dans leur pays le font effectivement, selon des chiffres datant de 2014, en partie en raison d’un manque de coopération et de moyens des pays d’origine. L’ambition de ce nouveau plan était déjà au cœur du sommet de La Valette, qui avait réuni en novembre 2015 à Malte des dirigeants des deux continents.

Source:jeuneafrique

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