L’NSOLITE AU QUOTIDIEN: Emprunter une autoroute à contre-sens est devenue une banalité déconcertante à Dakar

La question simple que je me pose après avoir visionné cette vidéo est plutôt simple : les professionnels de la route au Sénégal, de quoi ont-ils vraiment besoin ? Autrement dit, ont-ils plus besoin de kilomètres de routes et d’autoroutes ou plutôt davantage de formation civique et de discipline individuelle et collective ?

Au Sénégal se pose avec acuité la question de la réduction des accidents qui deviennent de plus en plus nombreux et de plus en plus mortels. Mais au fond, s’agit-il vraiment d’accidents ?

Nous pourrions tout à faire dire qu’il n’y a point d’accidents puisque ce sont des crétineries commises sur la voie publique qui sont à l’origine d’une bonne partie des drames et fatalités qui se répètent. Ce ne sont donc pas des accidents pour ainsi dire puisque l’accident c’est ce qui arrive quand toutes les dispositions sont prises au préalable pour imposer et garantir une norme de sécurité. Par conséquent tant qu’on verra en ces fatalités que des accidents, les solutions proposées ne seront pas bien efficaces. Ce pays est sens dessus dessous et c’est ce que cette vidéo illustre à merveille. Tout est renversé, tout est à l’envers.

Rien n’y fera tant qu’on ne laissera pas la politique politicienne de coté pour régler avec courage ces problèmes. Vous avez bien vu sur cette vidéo que, pour ces transporteurs au milieu de la route, les perturbateurs ce ne sont pas eux mais plutôt ceux qui sont dans le bon sens et qui les empêchent de continuer leur chemin en sens interdit. Dans leur esprit, ils ne seraient simplement qu’entrain d’utiliser un moyen pour gagner leur pain. Et malheureusement le système de contrôle et de répression pour corriger ce type de manquements est plombé par la corruption et les lobbys (syndicats, chefs religieux, autorités politiques au pouvoir).

Et rien n’est assez important pour nous réveiller de notre torpeur. Nous avons pourtant eu la tragédie du « Diola ». Qui aurait cru qu’avec tant de morts, tant d’émotion, nous aurions continué notre train-train avec les mêmes bêtises comme si de rien n’était. Ensuite, il y a eu la mort des talibés de la rue 6, aujourd’hui, déjà oubliée. Et puis, c’est l’histoire du chauffeur de taxi qui empruntait une passerelle pour piéton… Les charrettes toujours en sens interdit, le soir sans lumière ou du moins une torche entre les dents du charretier, remontant l’autoroute vers la patte d’oie. Et aujourd’hui voilà qu’ils sont mêmes deux car-rapides à défier en plein jour ceux qui respectent le code de la route.

En continuant à tolérer l’intolérable, ne sommes-nous pas complices ?

Je salue l’auteur de cette vidéo pour son initiative citoyenne et son courage. À la police de donner suite à cela et d’encourager les citoyens à les aider à faire respecter un minimum de règles.

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