Les eurodéputés se prononcent pour l’interdiction des produits en plastique à usage unique

Le Parlement européen a approuvé à une large majorité un projet de directive interdisant certains objets en plastique à usage unique tels que cotons-tiges, assiettes et couverts, accusés de polluer l’environnement et notamment les océans.

Adieu coton-tiges, pailles et touillettes ? Les eurodéputés se sont prononcés, mercredi 24 octobre, pour l’interdiction prochaine d’une dizaine de catégories de produits à usage quotidien, qui représentent à eux seuls 70 % des déchets échoués à la fois dans les océans et sur les plages.

Parmi ces produits en plastique figurent les couverts, les assiettes, les pailles, les mélangeurs de cocktails, les tiges de ballons gonflables ou encore les touillettes, qui devront, à la place, être fabriqués avec des matériaux plus durables.

>> À lire : « La guerre au plastique est déclarée »

Dans un texte approuvé à une large majorité, le Parlement européen réuni à Strasbourg a proposé d’ajouter à cette liste des produits comme les emballages de fast-food en polystyrène ou encore les produits « oxoplastiques », supposés biodégradables, mais qui se fragmentent en réalité en microparticules de plastique. Quant aux déchets issus des produits du tabac, en particulier les filtres à cigarette contenant du plastique, leur production devra être reduite de 50 % d’ici 2025 et de 80 % d’ici 2030.

« Personne ne meurt de boire sa boisson sans paille »

« Chaque minute, une tonne de plastique est déversée dans nos océans », a souligné l’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi, qui se félicite de ce vote « malgré le lobbying massif des industriels du plastique ». « Personne ne meurt de boire sa boisson sans paille, mais combien de poissons sont morts à cause de tels objets en plastique », a lancé la socialiste Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy.

« Le Parlement européen est entré dans l’histoire », s’est réjouit Justine Maillot au nom de Rethink Plastic, une alliance d’ONG pour un avenir sans plastique. « C’est maintenant aux gouvernements nationaux de garder une ambition haute et de résister à la pression des entreprises », a-t-elle ajouté.

 

Le Conseil de l’UE, qui représente les États membres, doit lui aussi se prononcer sur le texte de la Commission, ce qu’il espère réaliser d’ici la fin de l’année. Des négociations en « trilogue », selon le jargon européen, pourront alors débuter entre le Parlement, le Conseil et la Commission pour s’accorder sur un texte final.

La Commission aimerait voir la nouvelle directive aboutir avant la fin de son mandat en 2019, pour une entrée en vigueur des règles après 2022. Des interdictions existent par ailleurs déjà au niveau national, en France par exemple, où les gobelets et assiettes en plastique seront interdits au 1er janvier 2020.

France 24

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