L’Association des anesthésistes et réanimateurs du Sénégal a testé le prototype de respirateur artificiel conçu par l’Ecole polytechnique de Thiès

Une équipe de l’Association des anesthésistes et réanimateurs du Sénégal a testé, dimanche, un prototype de respirateur artificiel conçu par l’Ecole polytechnique de Thiès (EPT), a révélé lundi son directeur, le Professeur Alassane Diène.
‘’Hier, nous avons reçu l’Association des anesthésistes et réanimateurs du Sénégal, qui est dirigée par le Docteur Massamba Diop’’, a dit à des journalistes le directeur de l’EPT.

Il venait de prendre part à une remise symbolique d’un lot de 1.000 litres de gel hydro-alcoolique, offert par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation au comité régional de gestion des épidémie (CRGE) de Thiès.

Selon le responsable de l’EPT, le Docteur Massamba Diop est venu avec son équipe et ‘’tout un arsenal d’équipement pour tester’’ l’appareil. Il a rapporté la bonne impression des médecins, qui ont toutefois formulé des recommandations pour l’ajout d’autres fonctions.

‘’Il nous dit qu’il n’a jamais vu dans sa carrière un appareil (de réanimation) qui peut fonctionner avec juste un téléphone’’, a dit le Professeur Diène. Une application installée sur un téléphone permet de surveiller la machine à distance, a expliqué Alassane Dièbne.

Les réanimateurs et anesthésistes ‘’s’attendaient à voir un appareil basique, mais ils ont dit que ‘non, vous avez un appareil haut de gamme’’, a-t-il poursuivi.

Après avoir testé l’appareil avec leur équipement, dont des mannequins, l’équipe a demandé aux chercheurs de l’EPT d’‘’y adjoindre toutes les fonctionnalités qui répondent aux normes’’. Une liste de fonctions additionnelles leur a été remise par les spécialistes, qui ont promis d’accompagner l’EPT tout le long du processus.

‘’Aujourd’hui-même (lundi), les gens sont à pied d’œuvre. Ils (les chercheurs) sont là-bas au laboratoire en train de voir comment implémenter toutes les recommandations’’, a indiqué Alassane Diène. Une fois qu’ils auront fini d’intégrer les nouvelles fonctions suggérées, les chercheurs de l’EPT retourneront voir les anesthésistes et réanimateurs pour qu’ils les valident.

‘’Une fois que c’est terminé, nous allons faire des tests de durabilité’’, a-t-il poursuivi, non sans souligner l’importance de cette étape du processus.

‘’En ingénieurie, surtout quand il s’agit de vies humaines, on est obligé de respecter des étapes’’, a-t-il dit, pour souligner les exigences de ce secteur où des appareils peuvent ‘’fonctionner six mois d’affilé’’. D’où l’obligation d’effectuer des ’’tests d’endurance’’ et de suivre tout le processus.

Même avec toutes les fonctions, si l’appareil doit s’arrêter au bout de 6 mois, ‘’ce n’est pas la peine’’, estime-t-il. ‘’On va vers le haut de gamme, il faut s’assurer que tout ce qu’on va mettre sera des éléments de qualité, qui pourront fonctionner pendant des années sans nécessiter d’être changés.’’

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