Euro 2016, France-Albanie : ce n’est pas le moment de lever le pied pour les Bleus

Lancés par leur succès face aux Roumains, les Bleus doivent poursuivre leur marche en avant, ce mercredi soir à Marseille, face à l’adversaire présumé le plus faible du groupe.

D‘abord foncer. Ensuite accélérer. En battant de justesse la Roumanie (2-1), les Bleus nous ont autant ouvert l’appétit que laissés sur notre faim. Alors la belle idée serait de continuer à gagner tout en augmentant l’exigence dans le jeu. Les Bleus forment une équipe qui grandira dans la compétition. Elle n’est pas ce qu’elle a montré contre les Roumains parce que Pogba et Griezmann, par exemple, possèdent un niveau supérieur. Parce que collectivement, elle ne s’exprime pas encore comme un bloc à l’italienne. Parce que des retouches sont encore attendues. Parce que cette fois-ci, le match d’ouverture a déjà eu lieu.

 

« Cette première victoire est une bouffée d’oxygène, analyse le capitaine Hugo Lloris. Cela donne un élan. On peut encore s’améliorer dans le domaine de la possession. On a manqué de justesse, on a raté beaucoup de passes. Il y avait beaucoup de crispation. Désormais, on a les deux pieds dans la compétition. » Son sélectionneur ajoute en écho : « J’attends plus de maîtrise, de meilleures transmissions vers l’avant et de la fluidité dans les passes pour trouver les décalages. »

 

L’équipe de France se découvre encore, principalement en défense. Mais l’attaque se cherche également et le milieu a eu une influence quelconque vendredi dernier. Bref, portés par leur succès initial et un public d’amateurs passionnés qui ne se souvient pas avoir assisté à un match de football cette saison au Vélodrome, les Bleus peuvent séduire, emballer, renouer avec l’insouciance de leur jeu, aperçue en préparation, quand ça ne comptait pas encore mais un peu quand même.

 

La qualification acquise dès ce soir ?

 

Le sélectionneur n’a rien dévoilé de ses intentions mardi soir lors d’un huis clos où il a maintenu le suspense. Soit il change des hommes et les absents le vivront comme une sanction, éventuellement atténuée par une modification du système. Soit il garde les vainqueurs de la Roumanie (2-1) et la pression sera infernale sur ceux qui ont déçu : Griezmann et Pogba, qui ont de la concurrence en sélection, et Evra, qui n’en a pas. Lloris a pris ses responsabilités de capitaine et dit au sujet du milieu : « On peut attendre un peu plus de lui. » Le décor de ce deuxième match est déjà passionnant, surtout qu’il a un but : se qualifier, dès ce soir, pour les 8es de finale. Alors, les Bleus, on passe ?

 

Deschamps brouille les pistes

 

Le sélectionneur n’a pas dévoilé ses plans hier soir dans l’intimité de la séance à huis clos au stade Vélodrome. En fin d’après-midi, sous un soleil de printemps, le patron des Bleus a observé l’échauffement puis construit trois équipes sans cohérence particulière. Une comptait par exemple dans ses rangs Kanté, Koscielny, Umtiti, Giroud, Sissoko notamment. Il y avait deux équipes de sept joueurs et une composée de six éléments. Les trois petites formations jouaient en même temps face à trois buts.

 

Particulièrement interventionniste

 

Les 23 Bleus ont participé à cet entraînement dans une ambiance joyeuse. Contrairement à l’habitude de veille de match, Didier Deschamps n’a procédé à aucune mise en place grandeur nature. Il n’a pas confronté aux remplaçants le onze qui débutera.

 

Il devait, en toute logique, se conformer à ce qu’il a fait lundi à Clairefontaine à huis clos. Il y a deux jours, il a conservé la même équipe qui a débuté contre la Roumanie avant de changer de système en cours de séance. Ce soir, contre les Albanais, on se dirige vraisemblablement vers la même formation qui avait battu les Roumains vendredi. DD pourrait changer un joueur, selon son feeling ou la volonté de profiter de la forme du moment. Coman et Martial sont les premiers concernés.

 

Avant que l’entraînement ne se termine par des frappes devant le but, le champion du monde s’est montré particulièrement interventionniste lors de l’opposition à trois équipes. Il n’a cessé d’arrêter le jeu, de parler, de passer ses consignes avec conviction. D’ordinaire, il est plus en retrait. Ce n’est pas le moment de se laisser aller.

 

B.M.

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