Euro 2016. Allemagne – France : c'est plus qu'un match !

LE FAIT DU JOUR. Demi-finale. Allemagne – France. Pour affronter le Portugal dimanche à Saint-Denis, les Bleus ont une montagne à gravir, face à un rival historique. (TF 1 et Bein Sports 1, 21 heures)

Pour beaucoup,l’Europe reste un rêve. C’est un sentiment qui traversera, à coup sûr, le vainqueur du match Allemagne-France ce jeudi soir, demi-finale de l’Euro 2016, aussi incertaine que passionnante. Par ces nuits d’été qui restent pour l’éternité, les Bleus cherchent une lumière nouvelle qui les éclairerait jusqu’au 10 juillet, quand arrivent les triomphes d’une vie. Deschamps, Zidane et Blanc sont nés un 12 juillet. Trouver leur voie actuelle et lactée leur permettrait de viser les étoiles, même s’ils ont davantage de chances d’y arriver en cadrant qu’en trouvant le ciel.

Puisque le bonheur se mérite, les hommes de Didier Deschamps doivent changer l’histoire et, avec l’Allemagne, on ne saurait dire mieux. Bourreau de la génération Platini en 1982 et 1986, cassante, victorieuse puis championne du monde il y a deux ans, la Mannschaft demeure le cauchemar historique et régulier de nos petits Bleus. « Ce genre de match contre une grande nation du football doit nous permettre d’écrire l’histoire », reconnaît le capitaine tricolore, Hugo Lloris.

1982 et 1986 avaient été des batailles trop proches de la signature de la paix pour qu’elles restent simplement dans le domaine du football. Il y avait une rivalité proche de l’animosité, des comptes à régler qui dépassaient le conflit tactique. Harald Schumacher aura longtemps incarné, mais il y a mis du sien, tout ce que le Français croit déceler chez l’Allemand : une force brute, de l’arrogance, un pignouf en short. Redevenues pacifiques, les joutes franco-allemandes ressemblent désormais à une explication sur fond de politique européenne et de couple moteur de l’UE. Il y aurait d’un côté un modèle allemand, des réformes courageuses, une ouverture sur le monde (l’épisode des réfugiés) et, de l’autre, la sinistrose ambiante, une économie sans ressort et des manifestations dans la rue.

Tout n’est pas faux mais rien n’est exact non plus, comme le montre notre comparatif. En tout cas, François Hollande et Angela Merkel vont pouvoir s’épargner un référendum national : ce soir, la France ou l’Allemagne sortira de l’Euro et le gagnant rira autant de se retrouver en finale que d’en avoir privé l’autre. « On a une chance et on va la jouer à fond », promet Deschamps. Souvent premier en tout, il peut devenir le premier sélectionneur français à exfiltrer l’Allemagne d’une compétition internationale. Ce serait grand et ça voudrait dire que ses joueurs ont sorti le match d’une vie. Franchement, c’est le bon moment. Vous savez quoi, les Bleus ? Emballez, c’est pour offrir !

Source:leparisien.fr

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