Échec de la stratégie de « désinformation et d’intoxication » du Président Wade ! (Par Ibrahima Sène)

Sous le Thème « Libéralisme 4.0 », l’Internationale libérale a tenu son 62 ème Congrès à Dakar du 28 au 30 Novembre 2018.

Ce qui devait être une « retrouvaille de la famille libérale » au tour de l’idéal de leur Internationale qu’ils ont conjointement invitée à se réunir à Dakar, les considérations de politique intérieure ont finalement fini par prendre le dessus, pour acter le divorce qui était latent au sein de cette famille éclatée.

Pis encore, à la place d’un « divorce à l’amiable » face à un évènement international aussi important, l’on a assisté à un bras de fer hippique entre le PDS et REWMI d’une part, et , d’autre part, l’ APR, qui est le Parti du Président de la République devant organiser l’accueil et la sécurité des 1500 participants prévus, venant du monde entier.

C’est ainsi que le Président du PDS, après avoir échoué auprès de la Direction de l’Internationale libérale, de reporter le Congrès ou de le faire tenir ailleurs, a décidé non seulement de boycotter l’évènement, mais, plus fondamentalement, d’organiser, au même moment, à Dakar, un « Contre-Congrès » et un « Forum », sur le thème « l’état des Droits de l’Homme au Sénégal sous Macky Sall », auquel il a invité « tous les Partis et mouvements qui se battent pour les libertés », tout en demandant aux Partis libéraux d’Afrique « de quitter l’Internationale libérale ».

Malgré ces menaces graves menaces de perturbation du Congrès largement diffusées dans les médias et autres réseaux sociaux, celui-ci s’est déroulé dans d’excellentes conditions de participation et de sécurité, et a pris la décision historique de porter une femme africaine, du Maroc, à sa Présidence, tout en confirmant Cellou Dalein Diallo, de la République de Guinée, à ses fonctions de Vi-Présidence, et le Parti du Président Macky Sall, l’APR, de « membre à part entière », à la place « d’observateur » qu’il était jusque- là , et cela, en dépit des rappels incessants de son passé « Maoïste »!

Ainsi Wade a perdu son double pari de tenir un « Contre -Congrès », et de voir les Partis libéraux d’Afrique, boycotter, comme REWMI de Idrissa Seck du Sénégal du Sénégal, l’a fait.

C’est donc un homme aigri qui accuse l’Internationale libérale d’avoir « trahi sa mission », tout en se donnant comme objectif d’en créer une autre « plus authentique et respectueuse des valeurs cardinales qui fondent le libéralisme » !

Ainsi, ceux qui ont cru naïvement à ce genre de « bluff » dont le Président Wade est maître, en ont eu pour leur grade, notamment ceux qui, de bonne foi, dans les médias et les réseaux sociaux, en ont fait leur chou gras en entretenant artificiellement une fausse perception de l’extérieur, de l’existence d’une grave tension politique au Sénégal!

Heureusement, les Libéraux du monde entier ont été mieux informés pour ne pas tomber dans la panique que le Président Wade cherchait à susciter pour les dissuader à venir à Dakar.

Au crépuscule de sa vie, l’on assiste ainsi tristement, à une déchéance politique et morale du Président Wade, qui, depuis sa perte du pouvoir en 2012, a usé de tous les moyens pour revenir au pouvoir à travers son fils, qu’il a du mal à imposer à notre peuple.

C’est ainsi qu’il n’ a pas hésité à reprocher au Président Macky son « compagnonnage » avec les communistes, les socialistes, les maoïstes et les trotskystes, en oubliant que c’est grâce à son alliance avec eux (PIT, LD, AJ, MSU, AFP, URD/Fal), qu’il a pu accéder au pouvoir en 2000.

De même, il l’accuse de « violer les plus élémentaires comme la liberté d’expression, le droit de réunion et de marche pacifique de protestation », alors que Macky ne fait qu’appliquer la Loi et les dispositions réglementaires qu’il avait, lui-même pris en la matière, notamment « l’Arrêté Ousmane Ngom » pour protéger les zones sensibles du centre de Dakar où se trouvent les Institutions de souveraineté.

Il oublie de cette manière, que même hors de ces zones sensibles, combien de morts ont jalonné ses derniers moments au pouvoir, en abusant de cette même réglementation, alors, que là, sous Macky, aucun mort n’a été déploré dans les marches interdites dans la zone de sécurité délimitée par « l’Arrété Ousmane Ngom ». C’est donc le bourreau qui crie à l’assassin !

Le comble de l’absurdité est atteint, lorsqu’il prétend que Macky a « supprimé la généralisation de bourses et des aides à tous les étudiants » qu’il avait instituée, pour les remplacer avec « les Bourses familiales » en « nourriture et soins de santé » qu’il présente comme des « moyens d’acheter leur conscience et les amener à voter en sa faveur » !

Ainsi, il fait semblant de ne pas savoir que cette « généralisation », non seulement a été reconduite, mais son montant alloué vient aussi d’être revu fortement à la hausse.

Mais ce qui est surtout symptomatique de sa « vision libérale de la justice sociale », c’est lorsqu’il considère que la lutte contre l’exclusion sociale, sous forme de transfert d’argent aux personnes démunies, est une politique «d’achats de conscience » de ces populations.

Il ne reste donc à ce patriarche que ces vaines tentatives de déformer le sens et la portée des politiques publiques du Président Macky Sall, en croyant, qu’à force de les faire vulgariser par les médias et les réseaux sociaux, l’opinion finira par y croire !

La « désinformation et l’intoxication » pour inquiéter les populations, en vue de créer un climat de panique, sont devenues les armes préférées du Président Wade et de son Parti le PDS dans leur lutte contre le Président Macky Sall.

Ils en ont usé en vain pour faire échouer le 62ème Congrès avec un recours abusif systématique aux médias et réseaux sociaux qui sont de puissants moyens de communication de masse, en montrant ainsi qu’ils ne reculent devant rien pour atteindre leurs objectifs.

C’est pour cette raison, que les médias et autres réseaux sociaux ne devraient pas être des complices innocents dans cette stratégie de déstabilisation du pays entreprise par le Président Wade et son Parti, le PDS, qui usent et abusent du droit d’expression en vigueur dans notre pays, pour les embarquer dans leurs entreprises funestes.

Les médias et autres réseaux sociaux devraient, par déontologie, savoir faire la distinction entre « informer et désinformer », et entre « propagande et intoxication », pour se prémunir des projets néfastes de leur instrumentalisation à des fins de créer la panique chez les populations.

Cela est d’autant plus important, que « semer la panique » au sein des populations dans un contexte électoral, est le meilleur moyen d’empêcher la tenue d’une élection, qui est un objectif publiquement retenu par le Président Wade et son Parti le PDS, en direction de la Présidentielle du 24 Février 2019, à laquelle ils ont délibérément choisi de ne pas participer, si ce n’est pas à leurs conditions.

Le devoir de défendre « le droit des citoyens à participer aux élections », incombe à toutes les forces vives de notre Nation, y compris les hommes et femmes des médias et des réseaux sociaux.

Tous ensemble, barrons la route aux fossoyeurs des fondements de notre République démocratique, qui est le « droit de vote des citoyens ».

Ibrahima SENE PIT/SENEGAL

 

Senego

commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »
RSS
Follow by Email
YouTube
Telegram
WhatsApp