Donald Trump impose de nouvelles taxes sur 200 milliards de dollars produits chinois

La Maison Blanche a annoncé lundi 17 septembre la mise en place de taxes sur 200 milliards de produits chinois supplémentaires. Si Pékin riposte, ce qui est probable, Donald Trump se dit prêt à taxer la totalité des importations chinoises.

Donald Trump a fini par mettre sa menace à exécution. Le président américain a annoncé, lundi 17 septembre, de nouvelles barrières douanières à l’encontre de la Chine. Ainsi, 200 milliards de dollars d’importations chinoises supplémentaires vont être taxés pour punir les pratiques commerciales jugées « déloyales » de Pékin.

« Les tarifs douaniers prendront effet le 24 septembre et s’élèveront à hauteur de 10 % jusqu’à la fin de l’année. Le 1er janvier, les taxes douanières seront portées à 25 % », a-t-il expliqué dans un communiqué transmis par la Maison Blanche.

La Chine a déjà prévenu qu’elle riposterait en taxant environ 60 milliards de dollars d’importations américaines de plus, soit environ 80 % du total de ce que la Chine achète à l’Amérique. « Si les États-Unis adoptent de nouvelles mesures sur les droits de douane, la Chine n’aura d’autre choix que de prendre des mesures de rétorsion pour défendre ses droits et intérêts légitimes », avait prévenu lundi le porte-parole de la diplomatie chinoise, exhortant Washington à négocier de « bonne foi ». Le vice-Premier ministre chinois Liu He devrait convoquer une réunion mardi 18 septembre au matin à Pékin pour discuter de la réponse du gouvernement, rapporte l’agence Bloomberg.

Washington montre ses muscles

« Si la Chine venait à prendre des mesures de représailles contre nos agriculteurs ou autres industries, nous mettrions en œuvre immédiatement la phase 3, à savoir des tarifs douaniers sur quelque 267 milliards de dollars d’importations supplémentaires », a d’ores et déjà promis le président américain. Si ce montant de marchandises était à son tour surtaxé, ce serait la totalité des importations chinoises qui seraient frappées de mesures protectionnistes américaines.

L’administration Trump, qui a achevé début septembre les consultations publiques, a décidé d’épargner certains produits de grande consommation des taxes de 10 %, tels que les montres connectées d’Apple, des produits textiles et agricoles ou encore les chaises hautes et les sièges automobiles pour enfants ainsi que les casques de protection pour les cyclistes.

Selon Donald Trump, les nouvelles taxes vont « faire entrer beaucoup d’argent dans les caisses des États-Unis ». Il estime que les tarifs douaniers – pas seulement avec la Chine – placent « les États-Unis dans une posture de négociation très forte, avec des milliards de dollars et des emplois qui affluent dans notre pays ».

Son conseiller économique Larry Kudlow a toutefois assuré que les États-Unis étaient ouverts au dialogue « à tout moment ». Les responsables américains ont par ailleurs souligné que l’objectif n’était pas de limiter la croissance économique chinoise. Donald Trump exige de Pékin qu’il réduise de 200 milliards le déficit commercial américain en ouvrant davantage son marché aux produits américains.

Menace pour la croissance américaine ?

Imposer une taxe de 10 % dans un premier temps – plutôt que les 25 % que Donald Trump avait demandé à son administration d’étudier – pourrait être perçu comme un geste d’ouverture tout relatif après que le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a contacté ses homologues chinois pour reprendre les négociations.

« Espérons que cette situation commerciale soit résolue, en dernier ressort par moi-même et par le président Xi [Jinping] pour lequel j’ai un profond respect et de l’affection », a déclaré Donald Trump.

Ce conflit semble pour l’heure avoir peu d’effet sur la première économie mondiale qui tourne à plein régime, même si les mesures de rétorsion ciblées des partenaires des États-Unis se font sentir dans certaines régions et certains secteurs d’activités. La banque centrale américaine a, elle, mis en garde à plusieurs reprises qu’une guerre commerciale représentait pour l’heure la plus grande menace pour la croissance américaine.

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