Disparution des experts de l’ONU en RDC : les autorités poursuivent les recherches

Toujours aucune nouvelle des deux experts des Nations unies disparus dimanche 12 mars dans la région du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo, une région agitée par une rébellion depuis plus de six mois. Les deux experts, de nationalité américaine et suédoise, avaient pour mandat du Conseil de sécurité d’enquêter sur les groupes armés, les possibles violations d’un embargo sur les armes dans le pays ou encore les violations des droits de l’homme. Ils ont été vus pour la dernière fois ce dimanche à environ 120 km au sud de Kananga sur l’axe Tshimbulu-Bukonde avec leurs 3 chauffeurs de taxi-moto et leur interprète.

Cela fait désormais 48 heures que Michael Sharp, Zahida Katalan et leurs 4 accompagnateurs congolais ont disparu. Depuis lundi, un hélicoptère de la mission de l’ONU au Congo tente de les localiser. De même, au sol, avec une patrouille de la Monusco composée de deux blindés. Mais celle-ci progresse difficilement dans cette zone assez vaste où il n’y a pratiquement que des pistes en terre. Les autorités congolaises, de leur côté, disent avoir déployé des militaires pour les recherches.

L’axe Tshimbulu-Bukonde, sur lequel les 6 personnes ont disparu, est une route relativement dangereuse même si elle est ouverte à la circulation. Ces derniers mois, des accrochages entre l’armée et les adeptes de Kamuina Nsapu en pleine rébellion ont régulièrement eu lieu dans cette zone, dont le dernier date de ce vendredi 10 mars à Bukonde.

Le mandat des experts onusiens est très large. Il s’agit justement de travailler dans des zones de conflit pour enquêter sur de possibles violations d’un embargo sur les armes, mais aussi des violations des droits de l’homme ou encore l’exploitation des ressources naturelles. Leur mission est notamment d’identifier des personnes pour les soumettre au comité de sanctions de l’ONU.

Des coups de feu tirés à Kananga

Du côté de Kananga, ont été entendus ce mardi matin, des tirs nourris en plein centre-ville, alors même qu’une délégation du gouvernement est sur place pour tenter d’apaiser la situation de rébellion en place depuis 6 mois. La résidence du gouverneur était visée par une centaine de miliciens. Lors d’une phase d’accalmie, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadari est lui-même sorti à pied pour se rendre compte de la situation. Certains habitants ont parlé d’au moins trois morts sur la principale avenue de la ville. Ils ont eu du mal à comprendre comment une telle attaque a pu avoir lieu en pleine phase de négociations.

rfi

 

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