Démocratie indirecte, démocratie directe… Les Maux, les Mots et les Modes ! (Par Abdourahmane Sow)

Nos félicitations, nos prières et nos encouragements à notre chère camarade, sœur et amie patriote Honorable Députée Marieme Soda Ndiaye. Que par tes Mots, nos Maux retentissent à l’hémicycle. De la démocratie directe synonyme d’engagement citoyen, tu passes à la démocratie indirecte par la représentativité et la procuration populaire. Un grand espoir repose sur tes épaules et sûrement, nous avons confiance.

En attendant, ces autres parias sont dans la démocratie directe, un choix qu’ils assument pleinement aux côtés d’autres illustres Sénégalais. Chacun à sa manière bien sûr. Le mode est différend évidemment pour chacun. Au point que pour eux, grilles du Palais et grilles de cahot ne sont pas tellement différentes. L’essentiel, que ce Peuple ne grille pas.

Au Sénégal et un peu partout en Afrique, c’est toujours nous les « Gorgorlou » qui servons de cobayes, sujets d’expérience des laboratoires de politiques publiques d’une élite à l’abris de tout besoin, qui payons les pots cassés de la mal gestion de nos pouvoirs. Dafa doye seuk !
Loyer, santé, eau, électricité, enfants, bouffe, charges supplémentaires. En plus, cachot souba, cachot goudi. Fane laniou jeum ? Nous n’en pouvons plus ! Et vous nous dites « Dolen kofi waxé », xalas ! Damani, beut bou roussoul toje.

Assez ! Nous n’en pouvons plus.
Quand un bateau « Gaal » tangue dixit le Président Macky SALL, préparons nous à un chavirement inéluctable.
Alors, que ces privilégiés soient très attentifs à la situation de survie qui éprouve cette populace que nous sommes. Laissez nous encore raisonnables, ne nous rendez pas instinctifs. Parce que dans ce cas, la nature de la grille en face n’aura aucune importance.

Ainsi, pour des questions politiciennes et partisanes, des Sénégalais libres, de surcroît des affidés se sont accrochés aux grilles du Palais sans être inquiétés. Et pour des questions populaires, patriotiques et vitales, vous mettez des Sénégalais aussi libres, propriétaires de la SENELEC derrière les grilles de la Police centrale. Au nom de quelle démocratie ? Au nom de quels principes ? Que dire de la jurisprudence ? La loi au Sénégal n’est ni générale, ni impersonnelle. Vous n’avez aucun reproche à nous faire à cause du traitement complaisant et partisan que vous appliquez dans l’exercice de celle-ci. Arrêtez de jouer avec nos esprits ou bien des vôtres mêmes.

Parler du Sénégal comme vitrine de la démocratie en Afrique, un slogan creux, une chimère. La démocratie ne peut nullement se limiter à sa dimension électorale. Et d’ailleurs, un processus électoral toujours contesté, jamais fiable. Nous n’avons pas que ça à faire.
La démocratie économique, parlons en !
Seize millions de Sénégalais entretiennent un sous groupe de privilégiés à coup de milliards. Ah oui ! Le bateau tangue d’un côté (Gall gui dafa wingue).
Nous les « Badola » (moins que rien) nous cotisons et supportons les charges de moins d’un pour cent de la population. Frais sanitaires, frais scolaires, loyer, véhicules, carburant, téléphone, eau, électricité, voyages, frais de missions, vacances, caprices, salaires, privilèges…

En retour, nos malades meurent aux portes des hôpitaux pour des futilités, le coût de la santé est inaccessible, le prix du loyer nous consume, les grèves scolaires nous agacent, le panier de la ménagère nous étouffe, eau, électricité…Et vous nous dites « taisez vous et mourrez en silence !  » Et juste à côté, on nous parle de milliards disparus par ci, envolés par là !
Aujourd’hui, nos lendemains interpellent toutes les forces vives de la Nation, de quelque bord qu’elles soient. Dans la réflexion et dans l’action, battons nous pour empêcher le chavirement tant redouté.

S’il vous plaît, redressons la barre ensemble. Soyons raisonnables. A force de recevoir des coups, nous risquons de succomber à nos blessures. Alors, nous sommes obligés de nous défendre et n’importe comment. Non pour vivre, mais pour survivre.
Soyez civilisés dans votre démocratie indirecte, et nous serons raisonnables et moins instinctifs dans notre démocratie directe. Des efforts sont faits certes dans les politiques publiques mais, nous sommes loin, très loin, si loin du minimum vital. Et dans ce cas, tout doit être fait de manière raisonnable.

Par ailleurs, la Constitution sénégalaise nous permet de manifester pacifiquement. Cela permet d’évacuer le trop plein d’amertume qui nous compresse. L’interdiction en est l’exception, l’encadrement en est la règle absolue. Laissez nous exprimer librement et pacifiquement notre opinion et vous verrez que nous sommes tout aussi préoccupés par le Sénégal que vous. Même si nous n’avons pas les mêmes modes d’expression, nous aussi nous aimons le Sénégal.

Libérez ces jeunes gens patriotes, le Sénégal a besoin d’eux !
Vous semblez seuls, des parias ! Oh que non !
Si certains discutent de l’opportunité de l’action, son fondement est par ailleurs sans équivoque pour les autres que nous sommes.
Vous avez tout notre soutien et sans réserve dans ce Sénégal à deux faces. Les privilégiés, chéris et bien nés d’une part, et les vilains, les parias que nous sommes d’autre part. Et vous ne serez jamais seuls dans ce combat inchala !

L’Essentiel; le SÉNÉGAL !
Par souci et par conviction, vive le Sénégal, vive la Nation !

 

Abdourahmane Sow de COS M23

 

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