Coronavirus: la Chine tente un timide retour à la vie

Petit à petit, les taties dansantes s’aventurent à nouveau dans les rues… mais masquées et à bonne distance les unes des autres. Pendant que l’Europe se terre, la Chine sort prudemment de son hibernation virale.

Alors que le nombre de nouvelles contaminations se rapproche chaque jour de zéro, le pays où le coronavirus est apparu fin 2019 commence à renouer avec un semblant de vie.

Hors de la province du Hubei, le berceau du Covid-19 toujours placé en quarantaine, la circulation automobile augmente un peu chaque jour dans les grandes villes du pays. Les commerces, fermés pendant près de deux mois, rouvrent progressivement leurs portes.

Mais le retour à la normale est encore loin: la quasi-totalité des citadins continuent à porter un masque, la prise de température reste incontournable à l’entrée de la moindre supérette et les restaurants sont censés interdire à leurs clients de s’asseoir face à face.

Même si la peur de la contagion est toujours là, à Pékin une dizaine de retraitées ont repris possession d’un coin de parc pour s’adonner au passe-temps national: la danse en groupe.

Réouverture de certains commerces

« Pendant l’épidémie, tout le monde avait très peur. A présent, il est temps de se détendre », explique derrière son masque noir l’une des danseuses, Wang Huixian, 57 ans.

« Nous restons prudentes et gardons nos distances pour éviter tout risque de contamination », ajoute Mme Wang, qui évolue à plus de trois mètres de ses partenaires.

A Shanghai, des cafés et certains sites touristiques ont rouvert leurs portes. Des habitants de la capitale économique chinoise s’adonnent au taichi et d’autres se prennent en photo sur le Bund, le quai aux célèbres immeubles art déco.

« J’ai eu très peur », confie Zhang Min, un entrepreneur âgé de 50 ans, croisé dans un parc. « A présent tout va bien. Pas comme dans les pays étrangers, où les gens dévalisent les supermarchés ».

Avec près de 81.000 contaminations et plus de 3.200 décès, la Chine a jusqu’à présent payé le prix le plus lourd à l’épidémie. Mais le bilan est désormais plus élevé dans le reste du monde et le président Xi Jinping a déclaré la semaine dernière l’épidémie « pratiquement jugulée ».

 

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