A-t-on encore le droit d’oublier ? (Par Alioune Badara Mboup)

En un temps où le devoir de mémoire est infligé à tous, a-t-on encore le droit d’oublier ? L’oubli fit pendant des siècles le bonheur des Hommes, ce fut une consolation et une échappatoire, un ultime ressort de fermer les yeux …
L’oubli et l’ignorance constituent les deux fléaux qui gangrènent sous forme de métastase la corruption de nos gouvernants !
Nous sommes un peuple à la limite amnésique.
Je ne comprendrai point ce peuple, qui tombe facilement dans l’oubli pour établir un contrat de confiance avec la tyrannie de Macky Sall sous le sceau d’une prétendue décrispation de l’espace politique. Les humains ne pactisent pas avec les loups !

Je ne comprendrai jamais ce peuple amnésique aveuglé par de cupides exploiteurs, l’esprit vidé par une consommation débilitante, prêt à absoudre Macky Sall pour un peu de divertissement, incapable de reconnaître la grandeur là où elle se trouve, voilà ce que nous sommes devenus.

A-t-on encore le droit d’oublier que karim wade a été emprisonné par la CREI ,exilé et sa candidature rejetée par le seul désir de Macky Sall d’assouvir une vengeance aveugle?

A-t-on encore le droit d’oublier que Ousmane Sonko avait été révoqué par le président de la République, Macky Sall, par décret n°22016-1239, sans être entendu par le conseil de discipline de la fonction publique?

A-t-on encore le droit d’oublier que le président maky sall faisant du sur-place pendant quatre ans sur la réduction de son mandat nous a imposé un référendum à15 points dont la réponse globale doit être oui ou non !

A-t-on encore le droit d’oublier qu’en 2016 Macky a réquisitionné les enseignants craie en main alors ceci est non prévue par la loi et il les avait menacé de radiation alors qu’il n’a pas respecté les accords réalistes et réalisables ?

A-t-on encore le droit d’oublier que Khalifa Sall emprisonné illégalement , avait vu son immunité parlementaire levée en violation manifeste de la loi organique de l’assemblée ,puis sa révocation comme maire par le décret n°2018-1701 du 31 août 2018 et le rejet de sa candidature ?

A-t-on encore le droit d’oublier les élections législatives catastrophiques avec des candidats fantoches crées par le pouvoir, ce tsunami démocratique dont le seul but était l’épuration des potentiels candidats à la présidentielle avec l’emprisonnement des principaux challengers?

A-t-on encore le droit d’oublier le parrainage inventé pour faire une sélection présidentielle à la place d’une élection présidentielle?

A-t-on encore le droit d’oublier les conditions d’attribution des concessions à la société de Frank Timis et les accusations sur Aliou Sall d’avoir touché un versement de 250 000 dollars lors de la rétrocession des blocs par Frank Timis à British Petroleum?

A-t-on encore le droit d’oublier que Guy Marius Sagna, membre des mouvements citoyens « Aar Li Nu Bokk » et « Frapp-France Dégage », a été placé sous mandat de dépôt pour fausse alerte au terrorisme faussement inventée par le régime de Macky Sall ?

A-t-on encore le droit d’oublier que le septennat de gâchis de Macky Sall a installé « le Sénégal au cœur de la déception»?

A-t-on encore le droit d’oublier …?

Ayons foi en chacun des autres. Ne nous lassons pas. Ne perdons pas courage. Car il y a plus de saisons à venir et il y a plus de travail à faire. Car un projet Makyavelique se cache à la marge de la libération salutaire de Khalifa Sall et des retrouvailles avec Wade .Macky Sall crée des diversions, des situations artificielles, politiquement et moralement très coûteuses, en opposition avec l’intérêt général, pour essayer d’en tirer, pour ses tenants et ses résidus, un profit factice, illusoire et stérile.
Il a arrêté des innocents et promet ensuite de les libérer pour « apaiser le climat ». Il reste sourd aux appels du bon sens et de la raison pendant des mois pour ensuite laisser entendre, par bribes, un semblant de raison. Il déforme le sens des mots les plus simples et des revendications les plus claires pour essayer d’embrouiller et de diviser le mouvement populaire AAR LI NU BOKK. Il gagne des miettes de temps pour lui-même et, cyniquement, continue à faire perdre des années au pays. Il prétend décrisper la crise dans laquelle il a lui-même plongé l’État et la société depuis 2012 pour avoir un second mandat .
Le régime semble compter sur l’amnésie du peuple et sur sa lassitude. Mais les patriotes sénégalais, connaissent les responsabilités et les actes de chacun, ils se souviennent de tout et ils ont formé leur jugement : La révolution populaire démocratique pacifique ne s’arrêtera pas avant le départ du régime actuel et son remplacement par un régime patriotique capable de construire l’État de droit et des institutions dignes de l’histoire et des valeurs du peuple sénégalais.

A.B.M

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