Vous pouvez aider la science en espionnant des mésanges dans votre jardin (ou balcon)

Quels effets ont les villes et leurs nuisances sur la reproduction et la survie des mésanges ? C’est pour mieux connaître cette espèce présente tant en ville qu’à la campagne que deux chercheurs du laboratoire Évolution et diversité biologique (EDB), de l’université Paul-Sabatier, lancent un programme de science participative à destination des Toulousains.

Les scientifiques ont déjà disposé dans deux parcs de Toulouse une quarantaine de nichoirs depuis plusieurs années, en partenariat avec les Jardins du Muséum. Pour approfondir leur connaissance, une centaine de nichoirs sera prochainement distribuée aux habitants de la Ville rose possédant un jardin, une cour ou même un balcon situé à moins de 20 mètres d’un espace vert.

Faible taux de survie

« L’objectif est de faire un suivi sur du long terme de la reproduction de deux espèces de mésanges, la mésange charbonnière et la mésange bleue, expliquent Philipp Heeb et Joel White, responsables du projet « Nichoirs en ville » à l’EDB. Nous avons choisi cette espèce pour sa capacité à se reproduire dans les nichoirs. On constate qu’elle se reproduit beaucoup en ville mais avec un faible taux de survie. Cette étude va permettre d’en savoir plus sur la disponibilité en insectes, la forte luminosité, les polluants… »

Les données collectées et comparées avec celles issues de populations en zones rurales permettront de mieux comprendre les contraintes exercées par les milieux urbains sur ces espèces. Les volontaires à l’hébergement d’un couple de mésanges devront installer un nichoir, donné gratuitement par les chercheurs, dans leur jardin cet automne. C’est au printemps, au moment de leur accouplement, que les apprentis scientifiques commenceront à observer l’avancement de la reproduction.

Visite et relevé hebdomadaires

« De fin mars à début juin, ils devront réaliser une visite hebdomadaire du nichoir pour voir s’il y a des œufs, des éclosions, si les petits survivent, détaillent les deux scientifiques. Ils devront ensuite entrer ces données sur un site. Il faut être impliqué pour bien suivre le protocole scientifique. Et être patient car il peut arriver que le nichoir ne soit pas occupé avant la deuxième ou troisième année ». Les particuliers pourront conserver le nichoir d’une année à l’autre.

A long terme, les chercheurs envisagent d’intégrer leur étude dans un projet national de l’Agence nationale de la recherche, regroupant six ou sept villes françaises avec le même type de biotope pour tout connaître des mésanges.

20 minutes.fr

 

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