Président,
Je m’excuse de vous faire parvenir tardivement mes vœux pour votre anniversaire. Après tout, je suis un citoyen. Quel que puisse être mon camp politique, je me dois de le faire. Ces temps-ci, je perds souvent la notion du calendrier, emporté que je suis par la morosité socio-économique qui sévit sous votre magistère. Deuk bi dafa Macky!
Président,
votre anniversaire tombe à un moment où la majorité des sénégalais semblent être trahis pour l’essentiel des engagements que vous aviez pris, en 2012 comme en 2019. Comme toujours à la veille des élections. De mon côté, je ne me sens plus trahi car n’attendant plus rien de vous depuis votre reniement en 2016. Dans notre société, la parole donnée est sacrée. Se renier implique la remise en cause de sa personnalité. De reniements en reniements, je ne comprends toujours pas pourquoi mes concitoyens nourrissent encore des attentes envers votre régime. Comment peut-on réaliser en cinq ans des promesses tenues en 2012 qu’on n’a pas pu matérialiser en sept ans ? Peut-être que l’augmentation du prix de l’électricité les aidera à ouvrir les yeux. Pour une fois !
Président,
Je vous transmets mes vœux de longévité. Oui je prie Le Bon Dieu qu’Il vous accorde longue vie afin que vous puissiez voir les effets négatifs de vos choix politiques sur vos concitoyens. Des choix que nous pensions ne plus subir, car moi comme beaucoup d’autres, avons chanté votre naissance « d’après indépendances ». Nous disions en 2012 que vous serez le Président qui va rompre le cordon de la soumission envers l’ancienne puissance coloniale. Ce cordon où transitent desserts et remboursement de desserts. Bientôt huit ans, et ce cordon demeure plus qu’intact, mieux entretenu, quand on voit la part néocoloniale dans l’économie sénégalaise : TER, Necotrans, Fonroche, Auchan, Carrefour, Total, Suez, francs CFA, Eramet.
Je vous souhaite d’avoir une santé renforcée pour que le Patriote qui vous succédera en 2024 puisse vous montrer que vous aviez la possibilité de changer les choses, mais avez refusé de le faire. Soit volontairement parce que les liens qui vous unissent avec La Gaule sont forts, soit involontairement parce que vous ne savez comment faire.
Président,
je ne vous souhaite pas ce vous nous souhaitez pour notre vie quotidienne à savoir manque d’eau, famine menaçante, cherté de la vie, insécurité galopante, absence de structures sanitaires et de personnels qualifiés, abris provisoires, chômage et immigration irrégulière et beaucoup d’autres injustices que nous vivons mais ne pouvons raconter au commun des Sénégalais. Vous et votre clan Apéro-Benno êtes à des années lumières de ce que vivent les millions de gorgorlou.
Président,
à 58 ans aujourd’hui, vous êtes à deux ans de l’âge de la retraite si vous étiez un fonctionnaire normal ou un employé dans le privé. Visiblement vous n’allez pas avoir les mêmes soucis qu’un travailleur normal à la veille de sa retraite. La vôtre sera gracieusement rémunérée et exponentiellement mise en valeur. Ce que le travailleur normal ne saurait avoir. Une retraite dorée ! Encore faut-il trouver un emploi même ! Vous qui nous avez promis successivement 500 mille et 1 million d’emplois.
Dans l’espoir de voir le peuple vous aider à comprendre que nous sommes dans le Yakhuté et non le Yokkuté, dans l’Urgence et non dans l’Emergence, je vous prie de recevoir mes salutations patriotiques.
Ousseynou LY – Membre du Secrétariat à la communication de PASTEF