Le ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, a visité, hier, le camp de l’Institut national de l’éducation et de la formation des jeunes aveugles de Thiès (Inefja), initié par le Conseil national de la jeunesse dans le cadre de l’édition 2016 des Vacances citoyennes.
Le ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, a pris, hier à Thiès, la température du camp de la «générosité et de la citoyenneté» de l’Institut national de l’éducation et de la formation des jeunes aveugles de Thiès (Inefja). Laquelle institution est intégralement remise à neuf par de jeunes caravaniers du Conseil national de la jeunesse dans le cadre de l’édition 2016 des Vacances citoyennes. Une occasion pour le directeur général de l’Inefja, Mansour Dior, d’étaler devant les autorités administratives et locales, les associations d’aveugles, les jeunes caravaniers et la communauté éducative de l’Inefja, une «vieille demande de l’institut et pas des moindres». En effet, explique-t-il, l’inefja, unique établissement public spécialisé dans l’éducation et la formation des aveugles, a, aujourd’hui, un effectif de 155 pensionnaires dont 52 filles. En plus de l’enseignement général, du Ci à la Terminale, poursuit M. Dior, l’institut assure une formation professionnelle dans trois filières aux jeunes aveugles ayant dépassé l’âge scolaire. Il s’agit des télécommunications, de la brosserie et du tissage. «Aujourd’hui, plus d’une centaine de jeunes aveugles sont sortis de l’inefja, attestation en poche, mais, hélas, qui risquent de retourner à la mendicité faute d’emplois», regrette le directeur général qui pense qu’une «approche par discrimination positive pourrait aider ces jeunes à mieux s’organiser afin d’avoir accès, à leur tour, au fonds mis en place à cet effet, pour la réalisation de projets de valorisation des savoirs et savoir-faire qu’ils ont acquis à l’Inefja». Il souligne qu’une attention et un traitement particuliers accordés à ces jeunes ne sont ni une faveur, encore moins une justice, mais juste «la recherche d’un équilibre de nature à réduire le décalage qui les sépare de leurs autres camarades du fait de leur handicap, ce qui, justement, ne les défavoriserait pas dans une éventuelle compétition».
Dans sa réponse, le ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, a promis de venir en aide aux pensionnaires de l’inefja, à travers l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpj). «Nous allons les financer à hauteur de 30 millions dans les 3 milliards alloués à l’Anpj», promet-il. Non sans dire que les jeunes que «nous avons trouvés ici n’ont rien fait pour mériter leur handicap».
Par ailleurs, le directeur de l’Inefja s’est félicité de la rénovation, par les caravaniers, des façades extérieures, des grillages de protection des aires de jeu de l’Inefja, ce jusqu’aux moindres coins et recoins de l’institution. «L’Inefja a été remis à neuf en l’espace de moins d’une semaine. L’institut est devenu un très beau bijou joli à voir. Tout ceci nous le devons, certes à Monsieur le président de la République, Macky Sall, mais surtout à vous, M. le ministre, qui êtes le maitre d’œuvre», s’est réjoui Mansour Dior, qui ajoute que le ministère de la Jeunesse, liant l’acte à la parole, a montré la voie à suivre pour arriver concrètement à «l’Engagement républicain des jeunes pour l’émergence», thème des Vacances citoyennes de cette année. Et à travers le choix spontané de l’inefja pour abriter ce camp d’utilité publique, n’est-ce pas, se demande-t-il, «une manière de signifier aux jeunes que c’est avec les minorités et les couches vulnérables que compte notre Nation que l’émergence se fera ou ne se fera pas». En outre, ajoutera-t-il, à l’endroit du ministre Mame Mbaye Niang, «ce qui fait surtout le bonheur et la haute portée de votre choix, c’est son caractère spontané car vous n’avez pas attendu que nous vous fassions la demande. Du coup, vous avez fait de ces vacances citoyennes des «Vacances citoyennes inclusives», conformément aux vœux du chef de l’Etat qui ne manque aucune occasion pour marquer avec force son engagement à une meilleure prise en charge des couches vulnérables. La carte d’égalité des chances, les bourses familiales, en sont des exemples éloquents».
Source:lequotidien.sn