Un Français parmi les trois chercheurs récompensés par le Nobel de physique

Le prix Nobel de physique a été attribué à un trio de chercheurs. Un Français figure parmi eux. Il s’appelle Gérard Mourou et il reçoit la prestigieuse récompense aux côtés d’une scientifique canadienne et d’un chercheur américain. Tous les trois sont primés pour leurs travaux révolutionnaires dans le domaine des lasers et de l’optique.

C’est la physique du laser qui est mise à l’honneur dans ce cru 2018 du Nobel. Le laser c’est – grossièrement – un faisceau de lumière très concentré et dont les premières applications datent des années 70 : codes-barres, premiers CD, machines industrielles de découpe.

Comment augmenter la puissance du laser ?

Puis, dans les années 1980, les scientifiques calent. Ils ne parviennent pas à augmenter la puissance du faisceau sans altérer sa qualité. Le chercheur français Gérard Mourou et Donna Strickland, son étudiante à l’université de Rochester aux Etats-Unis trouvent la parade: ils inventent une méthode d’amplification. Dès lors, des lasers ultra-puissants ouvrent la voie à des applications nouvelles, en physique, en archéologie, dans l’industrie, mais aussi en médecine, notamment dans la chirurgie de l’œil. Un débouché que l’on doit au hasard, après qu’un étudiant de Gérard Mourou eut reçu accidentellement en 1991 une dose de lumière dans l’œil. Aujourd’hui, le laser est utilisé dans la chirurgie de la myopie mais aussi de la cataracte, et du glaucome. Sans parler des applications industrielles.

Jointe peu après l’annonce, Mme Strickland, actuellement professeure à l’université de Waterloo au Canada, s’est dite honorée d’avoir reçu le Nobel de physique, que seules deux femmes, Marie Curie (1911) et Maria Goeppert Mayer (1963), ont reçu avant elle depuis sa création en 1901.

Pince optique

Quant à Arthur Ashkin, lauréat lui aussi du Nobel, il est récompensé pour avoir mis au point la pince optique qui permet de manipuler des organismes extrêmement petits comme les cellules, les particules et les virus. En 1987 déjà, Arthur Ashkin parvient à piéger, sans les endommager et en conservant un milieu stérile, des bactéries vivantes : depuis ce système de pinces est couramment utilisées dans les laboratoires pour étudier les micro-organismes, mais également dans les technologies de pointe pour le contrôle de micro-pompes ou de micromoteurs.

RFI

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