Comme il l’avait annoncé et confirmé lors de son face-à-face avec la presse, le 31 décembre 2019, au palais présidentiel, le chef de l’État Macky Sall a procédé à l’inauguration du Train express régional (Ter), un des projets phares de son septennat (2012-2019), bien avant le démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle-2019.
En tout cas, le lundi 14 janvier 2019, un wagon a roulé sur 36 kilomètres, entre Diamniadio et Dakar, avec, à son bord, une forte délégation (ministres, représentants des entreprises impliquées dans les travaux et des partenaires financiers de ce projet).
À la barre, un Président toujours aussi sûr et « fier » de ce premier projet ferroviaire du Sénégal indépendant.
Seule la première phase du projet a été réceptionnée, entre Diamniadio, la ville nouvelle située à 30 kilomètres du centre de Dakar, et la gare rafraîchie de la capitale sénégalaise. Dans un deuxième temps, le TER devrait rallier l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD). Au total, il devrait parcourir quelque 55 kilomètres.
Le tracé relie le centre de la capitale à sa banlieue grâce à quatorze gares réparties dans les centres urbains les plus denses. Le but est clair : en finir avec les redoutables embouteillages qui polluent la vie des habitants, lesquels représentent 30 % de la population sénégalaise sur 0,28 % de la surface du territoire du pays, d’après le président de la République.
Macky Sall a même rappelé lors de l’inauguration, le coût total de la première partie de la construction de ce TER représente 656 milliards de francs FCA, soit environ un milliard d’euros.
Le tout est financé par des bailleurs internationaux à des niveaux variables dont les chiffres officiels sont les suivants : Banque africaine de développement (120 milliards FCFA), Banque islamique de développement (197 milliards FCFA), Agence française de développement et Trésor français (196,5 milliards FCFA) et État du Sénégal (142,5 milliards FCFA).
Aujourd’hui, 12 mois après, le train ne siffle toujours pas. Mais, il aura quand même fait couler beaucoup d’encre et plongé des familles entières dans le désarroi.