Deuxième du récent Championnat du monde, le Français Romain Bardet (AG2R La Mondiale) estime que « la fraîcheur sera déterminante », samedi, dans le Tour de Lombardie, qui conclut la saison des classiques cyclistes.
Q: Ressentez-vous toujours la même envie en fin de saison ?
R: « Je suis très motivé pour ma dernière course de la saison. Même si je sais que ça va être difficile. Je m’attends à souffrir davantage qu’à Innsbrück. J’avais tellement ‘mentalisé’ le Championnat du monde. J’avais tout fait pour être au top ce jour-là. Pour la Lombardie, j’espère que ça ira. J’ai senti le contre-coup des Mondiaux. Je pense que c’est le cas de beaucoup. Mes sensations n’étaient pas exceptionnelles, je ressentais la fatigue. J’ai préféré récupérer. C’est la fraîcheur qui sera déterminante. La forme est là, elle ne va pas disparaître soudainement. »
Q: Le parcours semble taillé pour vous…
R: « Je pensais que ce serait plus dur. Dans ce sens, je ne l’ai fait qu’une fois en course et je n’étais pas dans le coup. J’arrive cette fois dans une condition physique bien meilleure. J’ai déjà fait 4e en Lombardie (en 2016) mais c’était plus dur avant le final, la sélection se faisait. Je pense que ça va être plus compliqué, plus tactique. Il y aura encore beaucoup de coureurs au pied du Civiglio (l’avant-dernière difficulté). J’espère avoir les jambes pour faire la sélection. La descente est rapide, piégeuse, il faut aller la reconnaître. »
Q: La Lombardie est-elle votre classique préférée ?
R: « (hésitation) En fin de saison, les trajectoires des coureurs sont disparates, l’état de fraîcheur compte le plus. Donc, je crois que ça reste Liège-Bastogne-Liège. Mais c’est une très belle course. C’est en Lombardie que j’ai le plus de chances de faire le meilleur résultat. J’ai un excellent souvenir de ma première expérience au mur de Sormano. Le Ghisallo fait partie de l’histoire du vélo et l’arrivée à Côme est mythique. »
AFP