Les quatre Chinois, trois hommes et une femme, travaillent pour deux entreprises distinctes, notamment chargées de la construction d’un canal et d’un tronçon de route.
Pour le secrétaire exécutif de la région de Dar es Salaam, Abubakar Kunenge, les travaux “piétinent”, alors que les deux entreprises ont reçu des avances de la part du gouvernement.
“Le gouverneur de la région, Paul Makonda, a ordonné ces arrestations, en vertu des pouvoirs que lui confère la loi, pour que cela serve d’exemple aux autres entrepreneurs”, a expliqué M. Kunenge lors d’une conférence de presse.
“Il s’agit de grands projets d’intérêt public, le retard de leur exécution, surtout en cette période de pluies, met en danger la vie de certains habitants”, a-t-il souligné. “Les entrepreneurs qui ne peuvent pas respecter les contrats n’ont pas leur place à Dar es Salaam”.
Les quatre Chinois vont “passer désormais chaque nuit au Commissariat central de police et aller chaque matin superviser les travaux”, jusqu‘à ce que le gouverneur “estime que le rythme d’exécution des travaux est bon”.
Depuis l’arrivée au pouvoir fin 2015 du président John Magufuli, surnommé “le bulldozer”, salué pour sa lutte contre la corruption mais critiqué pour son autoritarisme, les autorités ont unilatéralement résilié des contrats passés avec plusieurs sociétés étrangères, dont certaines poursuivent aujourd’hui en justice l’Etat tanzanien.
AFP