La chanteuse Coumba Gawlo Seck, en compagnie d’une délégation de l’ONG Energy 4 Impact, a rencontré, jeudi, des femmes de Tambacounda et du village de Bidiankoto qui s’activent dans des projets autour de l’énergie solaires.
L’objectif est d’encourager la dynamique d’utilisation de cette énergie renouvelable comme un moyen de création d’emplois et d’allégement des tâches ménagères, etc.
Dans le village de Bidiankoto où la délégation s’est rendue dans la matinée, quelque 150 femmes ont été sensibilisées aux questions d’énergie solaire et à l’importance des foyers améliorés développés par Energy 4 Impact, a rapporté Abdou Karim Dosso, directeur pour le Sénégal de l’ONG londonienne. Des torches et des lampes solaires font aussi partie des articles proposés aux populations suivant un mode de paiement échelonné.
Dans l’après-midi, Coumba Gawlo Seck a rencontré des enfants au collège du quartier périphérique Tamba Socé, pour les entretenir des possibilités qui s’offrent à eux à travers l’énergie solaire.
Elle a noté que c’est en raison de la portée des problématiques importantes incluses dans l’action de l’ONG qu’elle a accepté de l’accompagner. Il s’agit de l’éducation, de l’entreprenariat, du leadership féminin et de l’emploi. « En Afrique, on devait manquer de tout sauf de l’électricité », en raison du solaire, a dit la chanteuse.
« J’étais venue les (les femmes) voir pour leur dire qu’elles faisaient des choses fabuleuses et qu’elles pouvaient en être fières et continuer », a-t-elle déclaré aux journalistes au terme de la rencontre.
« Dans nos familles, surtout en zone rurale, le mari ne peut pas satisfaire les besoins de toutes les épouses, d’où l’importance de donner du travail à chaque femme pour qu’elle ait son autonomie, pour satisfaire ses besoins et ceux de ses enfants et aider leur conjoint », a soutenu Coumba Gawlo Seck.
Elle a aussi relevé le fait que faute d’emploi, les jeunes qui ne sont pas conscients de l’impact qu’ils peuvent avoir sur leur société, sont amenés à « emprunter des pirogues pour un eldorado qu’ils ne sont pas sûrs d’avoir ».
Jugeant « très ambitieux et rêveur » ce projet qui crée des emplois, facilite les conditions de vie des femmes, des jeunes, des populations en général, la chanteuse a cité l’exemple des femmes de Bidiankoto, qui, grâce à leur congélateur et leur panneau solaire, se font un bénéfice de 5000 francs par jour, en vendant de l’eau fraîche.
A Tambacounda, des femmes membres du réseau Cesiri parviennent, grâce aux foyers améliorés, à faire de la confiture, des aliments pour enfants, entre autres, et participent à des foires internationales, a-t-elle rapporté.
« Les femmes sont des battantes, elles sont courageuses et dynamiques », a relevé la musicienne, estimant que l’ONG « a bien fait d’investir sur les femmes ». Elle se définit comme une « artiste engagée » qui, grâce à ses voyages en Afrique du Sud, au Burkina, au Niger au Rwanda, avec les Nations unies, s’est rendue compte de la précarité dans laquelle vivent les populations.
Alors qu’elles ont plusieurs possibilités à travers la terre et l’élevage, les femmes en milieu rural, faute d’encadrement et entourées de leurs enfants ayant du mal à prendre le « bon chemin » pour s’en sortir, finissent souvent par se résigner dans cette fatalité, a-t-elle estimé.
Se disant « choquée et attristée » d’apprendre que dans ce collège, il n’y a ni eau courante ni électricité, Coumba Gawlo a indiqué qu’elle verra avec l’ONG et sa propre association Lumière pour les enfants, ce qu’il est possible de faire à ce propos.