Lors de sa dernière conférence de presse, Ousmane Sonko a révélé avoir écrit au ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pour lui demander d’assurer sa sécurité « par l’affectation d’éléments bien formés ».
Dans une lettre datée du 18 octobre, reprise par Source A, le ministre informe le leader de Pastef « qu’une telle demande ne saurait être satisfaite à l’état actuel du processus électoral, au risque de créer une rupture de l’égalité des citoyens devant la loi ».
À Sonko, qui évoquait dans sa correspondance la jurisprudence Macky Sall qui, en tant que candidat à la présidentielle de 2012, avait demandé et obtenu la mise à disposition par l’État d’une sécurité rapprochée, Aly Ngouille Ndiaye rappelle, implicitement, à son interlocuteur que sa candidature n’est pas encore validée.
Le ministre de l’Intérieur a invoqué les dispositions de la Constitution et du Code électoral en la matière, soulignant que c’est 35 jours avant le scrutin que le Conseil constitutionnel publie la liste des candidats. Sans doute une façon de dire qu’à ce moment-là Sonko pourra bénéficier d’une protection spéciale de l’État.