Le Conseil constitutionnel a été saisi d’un volumineux dossier de contentieux post-électoral. Dix-sept recours ont été introduits par des candidats à l’élection présidentielle du dimanche 7 octobre. Et ce, en raison des irrégularités dont ils soutiennent que le scrutin a été émaillé. Ces candidats demandent l’annulation totale ou partielle du scrutin.
Parmi les dix-sept recours, il y a celui de Joshua Osih, candidat du Social democratic front (SDF). Il ne demande ni plus ni moins que l’annulation totale du scrutin du 7 octobre. Il motive cette demande par une kyrielle d’irrégularités qui, de son point de vue, mettent à mal l’unité nationale et compromettent durablement la sincérité de cette élection.
Annulation partielle dans les zones anglophones
Pour sa part, Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), demande l’annulation partielle des opérations électorales dans les bureaux de vote des régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, mais aussi de l’Adamaoua, du Nord, de l’Extrême-Nord, de l’Est et du Sud.
S’agissant des régions anglophones, ses avocats soutiennent qu’en raison de la crise sécuritaire qu’elles connaissent depuis deux ans, il est impossible de respecter dans ces régions les règles d’organisation d’une élection présidentielle.
Réponses attendues avant le 20 octobre
Par ailleurs, quinze recours pour invalidation des résultats obtenus par le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Paul Biya dans tout le pays et dans la diaspora, ont été introduits par deux « recourants » dont les candidatures à cette élection avaient été recalées par le Conseil constitutionnel.
L’examen de ces recours doit être épuisé avant la proclamation des résultats de cette élection attendue pour le 22 octobre au plus tard.
RFI