L’Oms annonce une situation positive sur la flambée de la fièvre jaune en Afrique centrale, particulièrement en Angola et en République démocratique du Congo (Rdc). Depuis quelques années, l’Oms et ses partenaires étaient dans cette zone pour un vaste programme de vaccination antiamaril. Le Comité d’urgence du règlement sanitaire international (2005), concernant la fièvre jaune, a pris note des progrès et efforts déployés par les pays concernés et les partenaires pour éradiquer cette maladie.
Se saisissant du rapport présenté par l’Oms, le Comité d’urgence du règlement sanitaire international estime que «la situation actuelle concernant les flambées de fièvre jaune en Angola et en République démocratique du Congo ne constituait pas une urgence de santé publique de portée internationale». Comme mentionné dans ledit rapport, «aucun cas confirmé n’a été notifié en Angola depuis le 23 juin et en Rdc depuis le 12 juillet». C’est dire qu’un effort a été fait pour l’endiguement de la fièvre jaune en Angola et en République démocratique du Congo. Toutefois, malgré les efforts entrepris par l’Oms et les pays concernés jusqu’aujourd’hui, «on s’est inquiété du fait que les intenses mouvements de populations entre la Rdc et la République du Congo risquaient d’entraîner une extension de la flambée», insiste le comité dans son communiqué. «Le comité a conclu que ces flambées restaient un événement de santé publique grave qui justifiait le maintien des mesures au niveau national et du soutien international. En outre, avec le début imminent de la saison des pluies, l’activité des vecteurs va s’intensifier, ce qui fera augmenter les risques de transmission de la fièvre jaune au niveau sous-régional». Face à cette situation, il est nécessaire d’entreprendre des mesures efficaces pour conserver les acquis. Ainsi, le comité adresse à l’endroit de l’Oms, des pays touchés et des pays membres du comité quelques conseils et des mesures de prévention. Tout d’abord l’obligation de continuer la sensibilisation à travers «la poursuite du renforcement de la surveillance et des moyens des laboratoires, l’achèvement de la vaccination de masse, une poursuite de la communication sur les risques, une mobilisation des communautés, la lutte antivectorielle intégrée et mesures pour la prise en charge des cas». Pis, «le renforcement de la nécessité de la vaccination contre la fièvre jaune pour tous les voyageurs, et en particulier les travailleurs migrants, à destination et en provenance de régions où le virus de la fièvre jaune est actuellement actif», conseille le comité pour prendre les devants sur les questions de mobilité professionnelle et de tourisme. C’est pourquoi il insiste sur la nécessité de renforcer «la collaboration transfrontière systématique dans les pays à risque et en particulier dans les pays ayant des frontières terrestres avec les pays touchés». Cela montre l’importance de gérer rapidement les nouveaux cas de fièvre jaune. En outre, «le directeur général au titre du règlement sanitaire a tenu à remercier le comité pour ses conseils sur les mesures prioritaires pour les pays touchés et les pays à risque, et sur l’action ultérieure de l’Oms concernant la gestion du risque de fièvre jaune», se félicite le comité dans son communiqué. Auparavant, comme l’indique le communiqué du Comité du règlement sanitaire international (2005) concernant la fièvre jaune, «le directeur général a accepté l’évaluation présentée par le comité selon laquelle l’événement ne constitue pas à ce stade une urgence de santé publique de portée internationale».
Source:lequotidien.sn