L’amélioration de l’accessibilité des ménages à une alimentation diversifiée et nutritive combinée à un renforcement de la résilience des populations et à l’autonomisation des groupes vulnérables constituent des facteurs essentiels dans la lutte contre la malnutrition, a affirmé lundi à Saint-Louis (nord) la responsable de la Cellule régionale de lutte contre la malnutrition.
‘’Le renforcement de l’éducation nutritionnelle des communautés à travers sa prise en compte par tous les secteurs et l’amélioration de l’accès à l’eau potable et des systèmes d’assainissement adéquats, sont aussi nécessaires pour l’atteinte des objectifs’’ dans le cadre de la lutte contre la malnutrition, a notamment Ndeye Rokhaya Seck, chef du bureau régional de la CLM.
Intervenant lors de la revue annuelle des interventions des acteurs de programmes de nutrition dans la région de Saint-Louis, Mme Seck a rappelé les grandes lignes de la politique nationale de développement de la nutrition dont le principal objectif vise à bâtir un ‘’un pays où chaque individu jouit d’un état nutritionnel optimal en adoptant des comportements adéquats’’.
Le chef du bureau régional de la CLM a signalé que l’objectif du Sénégal était de ‘’réduire d’au moins 45 pour cent, la prévalence du retard de croissance, mais aussi à 30 pour cent la proportion d’enfants ayant un faible poids’’.
Elle a aussi relevé l’objectif de réduire à 5 pour cent le taux de malnutrition aiguë des enfants âgés de 0 à 5 ans.
Dans le cadre des axes d’interventions 2017-2022, il s’agira, selon Mme Seck, de faire ‘’la prévention de la malnutrition et des maladies non-transmissibles d’origines alimentaire, mais également de lutter contre les carences de micronutriments (fer/acide folique iode, zinc et vitamine A)’’.
Pour la région de Saint-Louis, 12 plans d’actions sectoriels (PAS), sont mis en œuvre dans le cadre du Plan stratégique multisectoriel et de nutrition (PSMN) qui cible l’agriculture, le commerce, la décentralisation, l’éduction, l’élevage, l’enseignement supérieur, l’environnement, l’hydraulique, l’assainissement, la pêche, la sante et la famille, selon un document remis à la presse.
Les acteurs des différents secteurs impliqués dans la lutte contre la malnutrition, ont échangé sur les documents du PSMN et du Plan d’action sectoriel (PAS), avant de partager les résultats des interventions de la CLM dans la région de Saint-Louis.
Ils ont ensuite formulé des observations et recommandations, par rapport à la bonne politique de nutrition au Sénégal, dans un cadre harmonisé des actions.
Selon le document, le Sénégal en sus des problèmes de malnutrition, est aussi confronté à la malnutrition par excès, avec la prévalence de l’obésité estimé à un taux de 6,4 pour cent et de 15,8 pour cent de surpoids. Les régions de Saint-Louis, Dakar et Ziguinchor sont les plus touchées par ces phénomènes.