L’émissaire des Nations unies pour le Sahara Horst Kohler a envoyé des invitations au Maroc, au Front Polisario, à l’Algérie et à la Mauritanie pour une seconde table ronde les 21 et 22 mars en Suisse pour évoquer le conflit au Sahara.
A la différence de la première table ronde organisée début décembre au quartier général de l’ONU à Genève après six ans d’absence de dialogue, ces nouvelles discussions doivent se dérouler près de Genève au Château du Rosey. Elles seront organisées sur le même modèle qu’en décembre, à huis clos et au niveau des ministres des Affaires étrangères pour l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie, selon des diplomates.
L’objectif est « d' »approfondir » les premiers échanges, tant sur la dimension politique qu’économique du dossier, précise l’un d’eux sous couvert d’anonymat, en indiquant ne pas s’attendre « à des percées » à ce stade. Ce serait déjà un « résultat positif » si les discussions se déroulaient dans « le même contexte, la même atmosphère, le même esprit » que celles de décembre, ajoute-t-il. L’ancien président allemand Horst Kohler a rencontré à nouveau en février et début mars de manière séparée les parties au conflit pour tenter de progresser vers une solution politique.
La table ronde en décembre avait été jugée encourageante par ces parties, par l’ONU et par le Conseil de sécurité. Certains de ses membres ont évoqué une reprise de dialogue « très positive ». Le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui garantit dans cette région un cessez-le-feu depuis 1991, vient à échéance en avril.
Les Etats-Unis pourraient vouloir à nouveau la prolonger pour six mois uniquement contre l’avis d’autres membres du Conseil, au premier rang desquels figure la France qui préférerait un renouvellement d’un an.