Le 14 mars 2018, Marielle Franco, conseillère municipale de Rio, était violemment assassinée. Cette militante de 38 ans dénonçait la corruption des puissants et le pouvoir des milices, des groupes criminels formés d’anciens militaires, policiers et pompiers. Dans la « Ville merveilleuse », ils contrôleraient plus de 37 quartiers et quelques 160 favelas de Rio.
Le pouvoir des milices brésiliennes grandit de jour en jour dans l’ombre d’une ville acculée par les dettes et petit à petit abandonnée par les services publics. Cette mafia tentaculaire fait régner l’omerta, faisant passer les gangs de trafiquants de drogue, cantonnés aux favelas, pour des enfants de chœur. Et gare à celui qui dénonce les milices, ou les expose. Nos journalistes ont rencontré les rares personnes, commissaires, journalistes, victimes… qui osent dénoncer l’emprise de ces milices sur leur ville.