Décidément l’opposition sénégalaise n’en finit plus de titiller le gouvernement de Macky Sall. En effet après la récente sortie du porte-parole nationale de l’Apr Monsieur Seydou Guéye « fustigeant les allégations calomnieuses de l’opposition sur les sois disant contrats pétroliers » et du Ministre de la Justice, c’est autour de Abdoulaye Diouf Sarr Coordonnateur des Cadres Républicains et par ailleurs Ministre de la santé et de l’action sociale de monter au créneau face à la presse ce jeudi. Cela suite à la déclaration de Me Amadou Sall Membre du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (PDS) et non moins avocat de Karim WADE. Me Amadou SALL avait a annoncé l’annulation de l’arrêt qui a condamné son client à six ans de prison assorti d’une amende de 138 milliards de F CFA. Selon l’ancien ministre de la Justice, cette sentence « signifie en clair que La décision du Comité ôte toute sa valeur et toute sa portée à l’arrêt de la CREI. Cet arrêt n’a plus le caractère définitif invoqué par les autorités sénégalaises. Il impose un réexamen des faits reprochés à Karim WADE et des preuves fournies par lui. La base de la tentative de sa radiation des listes électorales s’est effondrée ».
Ce que réfute totalement Abdoulaye Diouf Sarr qui avance que les recommandations du comité des droits de l’homme de l’ONU n’ont pas de valeur contraignante ni obligatoire. « Elles contiennent des recommandations adressées à l’Etat concerné, mais ne sont pas juridiquement contraignantes ». Et c’est pour cette raison « qu’il faut des précisions pour que nul n’en ignore ».
Des précisions que Me Pape Séne apériste, avocat et président du comité sénégalais des droits de l’homme apportera au cours de cette conférence de presse. Pour Me Séne « il est nécessaire d’apporter des éclaircissements suites à des déclarations faites pour tromper la religion de l’opinion publique ».
Par conséquent « Le comité des droits de l’homme n’est pas une cour qui rend des arrêts dotés de l’autorité de la chose jugée. Il fait des constatations et donne des avis et recommandations sans pouvoir de contraintes. Si le comité conclut à une entorse sur les dispositions du Pacte, l’Etat partie est invité à fournir des renseignements, dans un délai de cent quatre-vingts jours (180), sur les mesures prises pour donner effet aux recommandation du comité. »
Et toujours selon l’avocat apériste « ce sont donc des constatations et non des arrêtés ce qui signifie que l’avis de ce comité n’a aucun pouvoir juridique ». Rejoignant ainsi les paroles de Abdoulaye Diouf Sarr. Mais un autre fait exaspère Me Séne qui a vivement taclé son homologue El Hadj Amadou Sall qu’il a accusé « de malhonnêteté intellectuelle ». Car ce dernier « a dénaturé la déclaration du comité pour le respect des droits de l’homme ». D’autant plus que le Sénégal prendra la présidence de ce dit comité dès Janvier 2019
Lamine Bara Gaye quant à lui semble ironisé sur « ces allégations incessantes » de la part de l’opposition. Car dit-il « cette opposition est désemparée et elle cherche une bouée de sauvetage ».
Ainsi pour les Cadres de l’Alliance Pour la République déterminés à faire face à toutes « tentatives de désinformer l’opinion par les déclarations et manœuvres fallacieuses ce n’est, qu’une stratégie d’embrouillement savamment orchestrée par les amis et alliés de Karim Wade qui ne saurait produire le résultat escompté ».