Formellement identifié comme étant celui qui a porté au jeune Oumar Watt des coups en lui occasionnant des blessures jusqu’à le plonger dans un coma profond, le militaire français n’avait aucune échappatoire.
Les dispositions du Code pénal Sénégalais sont claires. Une personne est responsable de toutes les conséquences de son acte, y compris de celles qu’il n’a pas souhaité dès lors qu’il a eu la volonté, dès le départ, de commettre un acte violent.
Devant le portail principal, le bus s’est arrêté. Mike et ses autres camarades d’infortune sont descendus. En file indienne, ils sont conduits au «chemin de ronde», ce long couloir qui borde le très élevé mur de clôture de la prison.
Là, il a subi une fouille corporelle, comme ses autres codétenus fraichement envoyés en prison ou qui ont eu un contact avec le monde extérieur. C’est une exigence du règlement intérieur des 37 prisons que compte le Sénégal.
Il a ensuite été mis à la disposition du «chef de cour», le patron de la «Détention», compartiment de la prison (par opposition à la cour administrative) où sont établies les cellules. C’est cet officier de l’administration pénitentiaire qui est le seul habilité à affecter un détenu dans une cellule.
Pensionnaire du secteur des «Vip»
Mais Mike Teiho a eu de la veine. Il a atterri dans le secteur des «Vip», le secteur le plus correct de la prison, là où est incarcéré Barthélémy Dias, notent des sources de IGFM
Le temps de l’instruction, dont la durée n’est pas définie par la loi, il vivra là-bas, loin de sa caserne et ses frères d’arme. Le temps de regretter amèrement son geste.
Et si sa culpabilité est retenue plus tard par la justice, il risque alors de durer en prison.
Selon L’article 294 du Code pénal Sénégalais dispose, en effet, que «tout individu qui, volontairement, aura fait des blessures ou porté des coups ou commis toute autre violence ou voie de fait sera puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 250.000 francs».