Fréderic Masudi Alimasi dit « Koko-di-ko » a été reconnu coupable de « crimes contre l’humanité par viol, empoisonnement, torture, meurtre, esclavage sexuel, disparition forcée », a dit le président d’un tribunal militaire à Bukavu. Masudi Alimasi est le chef de l’une des dizaines de milices armées qui terrorisent les civils dans les deux Kivu depuis 25 ans. Il s’agit en l’occurrence de Raïa Mutomboki, à l’origine un groupe d’auto-défense contre les hutu rwandais du FDLR.
Dans la nuit du 8 au 9 février 2018, Masudi Alimasi et ses miliciens ont fait une incursion dans le village de kabikokole, dans le territoire de shabunda, ou ils sont « pris en otage plus d’une centaine de femme (…) pour les violer l’une après l’autre » affirme la Fondation Panzi du docteur Denis Mukwege.
Moins des deux mois après les faits, l’AFP avait recueilli le témoignage de trois victimes qui corroborent ces accusations. Il s’agissait de deux femmes de 19 et 36 ans et d’une fillette de 10 ans, hospitalisées à la clinique de Panzi du docteur Mukwege près de Bukavu, ou sont soignées les femmes violées