La Cour des comptes a remis officiellement vendredi ses trois rapports au Chef de l’État pour l’exercice 2015, 2016 et 2017. d’innombrables manquements et dysfonctionnements caractérisent ces rapports. Plusieurs entités publiques sont épinglées: Le Port autonome de Dakar(Pad), le centre international du commerce extérieur (Cices), le ministère de l’Industrie et des Mines sous Aly Ngouille Ndiaye, le Festival mondial des arts nègres (Fesman), entre autres.
Apres avoir resté des années illégalement sans publier de rapport, la cour des compte refait surface avec les mêmes manquements. Des délinquants financiers de haut niveau, des escrocs en col blanc, des assassins dans le sens dénoté du mot puis qu’ils sont capables de voler un pays où tout est urgence. Un pays où certaines localités demandent toujours un gynécologue, les femmes continuent d’accoucher sur des charrettes, le chômage endémique auquel fait face à la jeunesse reste sans solution.
A vrai dire, il n y rien de surprenant des rapports pour quelqu’un qui connait le Sénégal, le pays où les voleurs sont primés au vu et au su de tout le monde. Une situation largement déplorée du temps de Wade. Mais on s’est rendu compte qu’avec Macky Sall non seulement, les dérives ont augmenté mais il a aussi majoré les primes attribuées aux délinquants. De ce fait, la bonne gouvernance et la rigueur souhaitée dans la gestion des affaires publiques deviennent des exceptions. Parce qu’ils savent qu’ils peuvent détourner, voler, surfacturer sans que le plus petit doigt du maître se lève.
Dés lors, ces rapports vont logiquement emprunter la voie des précédents, c’est à dire, finir dans les tiroirs du chef de l’Etat… Et on passe à autre chose.