Le Sénégal doit faire davantage d’efforts en matière de promotion du genre, compte tenu du poids des femmes dans la production agricole nationale par exemple, a indiqué la ministre Mariama Sarr, en charge du secteur.
Quelque « 70% de la production agricole (nationale) dépend des femmes alors qu’elles ne possèdent que 2% des terres, en plus, le chômage affecte davantage les femmes que les hommes avec respectivement » 29,9 et 12,6%, a renseigné la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance.
Mme Sarr présidait vendredi à Linguère (Louga), la cérémonie officielle de la 29-éme édition de la Quinzaine nationale de la femme, dont le thème porte sur « Plan Sénégal Emergent (PSE) : un levier essentiel pour l’automatisation des femmes ».
Des « progrès importants ont été accomplis en faveur de la prise en charge des préoccupations des femmes, mais beaucoup reste à faire », notamment dans le domaine de l’accès au crédit et au foncier en milieu rural et périurbain, a commenté la ministre.
Il reste que le Sénégal se trouve selon elle « dans le peloton de tête des Etats africains respectueux des droits humains particulièrement ceux des femmes ».
La politique de promotion de la femme a connu « un bon qualificatif », a fait valoir Mariama Sarr, affirmant que le Plan Sénégal émergent (PSE) « accorde une place importante au capital humain, au genre et à la protection sociale ».
Des conseils de quartier ont été mis en place, qui ont bénéficié de financements dont 80% sont revenus à des femmes de toutes les régions du Sénégal, a signalé la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance.
Les bénéficiaires de ces fonds s’investissent à des activités génératrices de revenus ou s’investissent dans les petites et moyennes entreprises, a-t-elle expliqué.
De même, a poursuivi Mariama Sarr, « 60% des sortants de l’enseignent technique et de la formation professionnelle constitués de filles sont insérées » professionnellement.
Selon le maire de Linguère et ministre de l’Industrie et des Mines Aly Ngouille Ndiaye, présent à cette cérémonie, pour accéder au développement, « l’automatisation économique des femmes doit être au cœur des stratégies visant à édifier des économies dynamiques et fédératrices ».
Or, au Sénégal et ailleurs, « des femmes continuent de vivre dans des situations difficiles de dépendance en ce 21e siècle, situation d’autant plus absurde que démographiquement majoritaires, elles jouent le rôle essentiel dans le soutien à la sécurité alimentaire et contribuent également à l’amélioration des moyens de subsistance », a-t-il noté.
Aussi ces femmes continuent-elles de subir des discriminations dans l’accès aux terres et à d’autres ressources productrices telles que l’énergie, l’eau, les pâturages, les forets les intrants agricoles, a déploré Aly Ngouille Ndiaye, en présence notamment du ministre des Sports Matar Bâ.