Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé qu’il ira vers un référendum au sujet des amendements constitutionnels qui ont été rejetés par le Sénat.
« Nous irons vers l’article 38 de la Constitution » en application de la volonté de la majorité du peuple, a déclaré Ould Abdel Aziz, lors d’une conférence de presse mercredi soir à Nouakchott.
Il n’a pas évoqué une date pour cette consultation électorale.
Les sénateurs avaient rejeté les amendements en question le 17 mars courant par 20 voix pour, 33 contre et une voix neutre, sachant que l’approbation du texte nécessite une majorité de deux tiers de la chambre.
En revanche, les mêmes amendements avaient validés par l’Assemblée nationale le 9 du même mois à une majorité de plus de 80%.
Les principaux amendements soumis au vote sont la suppression du Sénat et son remplacement par des conseils régionaux et la modification du drapeau et de l’hymne nationaux.
Ils sont le fruit d’un dialogue organisé en octobre dernier entre la majorité présidentielle et l’opposition modérée.
De tels amendements sont par contre catégoriquement rejetés par l’opposition dite radicale qui considère que la Loi fondamentale ne peut être modifiée que par un consensus des forces politiques.
Cette opposition comprenant une douzaine de partis politiques, des syndicats et des organisations de la société civile rejette, de façon plus particulière, la modification du drapeau qu’elle qualifie de «mutilation d’un symbole national ».
Les relations souvent difficiles entre Yahya Jammeh et les autorités du Sénégal sont vite passées à la « lune de miel » avec l’arrivée au pouvoir de son successeur, selon l’expression d’un éditorialiste sénégalais.