Chaque année en France, 30 000 personnes perdent la vie après un Accident Vasculaire Cérébral. C’est la première cause de mortalité des femmes. Pourtant, les symptômes de l’AVC sont très souvent méconnus.
En France, une personne a un AVC toutes les 4 minutes. Tous les ans, plus de 18 000 femmes en meurent. Elles sont beaucoup plus sujettes que les hommes à l’accident vasculaire cérébral, mais ne savent pas forcément ce qui le cause ni comment il se manifeste.
Les causes de l’accident vasculaire cérébral
Beaucoup pensent à tort que l’AVC concerne principalement les hommes. Si c’était le cas il y a plusieurs décennies, c’est tout le contraire aujourd’hui. Le principal facteur de risque reste l’âge, en moyenne 73 ans, mais c’est loin d’être le seul.
La mortalité des femmes de 35 à 40 ans suite à un AVC a fortement augmenté ces dernières années, car il peut être causé par le tabagisme, l’obésité, la sédentarité et le diabète. En 2017, le mode de vie des femmes est sensiblement le même que celui des hommes, lorsqu’ auparavant, elles fumaient peu, mangeaient mieux et buvaient moins.
Elles sont donc sujettes à l’AVC au même titre, et même davantage car d’autres facteurs exclusivement féminins peuvent le causer. Celles qui ont par exemple fait de l’hypertension durant leur grossesse sont des patientes à risque, et ce durant toute leur vie. Les contraceptifs hormonaux peuvent également être un facteur de risque supplémentaire.
Les symptômes de l’AVC féminin plus discrets
Un autre facteur explique la mortalité supérieure des femmes : leurs symptômes sont plus subtils que ceux des hommes. En conséquence, elles tardent à identifier le problème, à consulter, et ne sont pas soignées à temps.
Hommes et femmes expérimentent durant cette asphyxie du cerveau, une déformation du visage, un trouble du langage, ou encore une paralysie partielle. Mais en plus de cela, les femmes ont d’autres symptômes qu’elles sous-estiment.
Elles peuvent ainsi ressentir des douleurs au ventre, des nausées, des vomissements, des malaises, des hoquets, des douleurs dans la poitrine, des hallucinations, ou encore des changements brutaux de personnalité.
Habituées à la douleur des règles, aux bouffées de chaleur ou encore aux migraines depuis l’adolescence, les femmes sont généralement peu « douillettes » et ont tendance à attendre que cela passe. Dans le cas d’un AVC, un délai de prise en charge médicale trop long peut entraîner un handicap à vie.
Diminuer les risques d’AVC
C’est possible de limiter autant que faire se peut le risque d’accident vasculaire cérébral. 5 mesures préventives permettent de diminuer de 80% ce risque. Il faut d’une part contrôler sa pression artérielle. Si elle est trop basse ou trop élevé, votre médecin le traitera comme un symptôme éventuel. Il faut également contrôler son taux de cholestérol tous les cinq ans minimum.
Ensuite, il faut manger le plus sainement possible, manger du poisson régulièrement, des plats préparés à la maison et non sous vide, et surtout limiter les apports de sodium dans l’alimentation. Il est par ailleurs plus que conseillé d’avoir une activité physique régulière, et d’arrêter de fumer.