« Changer de monnaie, ce n’est quand-mème pas l’affaire d’un individu, c’est le choix d’un peuple. Il ne se décrète pas parce sa simple énonciation peut avoir comme conséquence la perte d’une valeur, la dépréciation, la rareté immédiate de liquidités, la fuite de capitaux et la crise économique ». C’est ainsi qu’a réagi Souleymane Jules Diop suite à la volonté de Ousmane Sonko de revoir « la monnaie » dès son accession à la magistrature suprême.
Convaincu que le changement de monnaie « n’est pas le choix d’un seul pays », Souleymane Jules Diop s’appuie sur la responsabilité qui pèse sur nos dirigeants. « Nous avons pris des engagements avec les pays qui seront immédiatement touchés par une telle mesure puisqu’en acceptant de partager la même monnaie, nous avons décidé de partager nos économies, nos choix monétaires et aussi les risques inhérents à ces choix ». En filigrane, le ministre en charge du PUDC évoque les « mauvais cotés » que le F Cfa partage avec l’Euro.Et il ne serait pas superflu de noter que c’est l’Euro qui est le « patron » du FCFA en termes de change et même d’échanges monétaires sur le plan international.Tans il est vrai que le ministre en charge du Pudc sait ce qu’il dit quand il affirme que le changement de monnaie ne saurait être l’affaire d’une personne,fut-elle un Président de la République.Surtout que toutes les économies du monde vivent désormais sous le principe de la globalisation à l’échelle planétaire.Et si comme l’a soutenu Sonko,une seule personne pouvait présider à ce changement de monnaie,la dévaluation du FCFA en 1996 serait arrêté par un seul Chef d’Etat du continent noir.Malheureusement,il en est autrement car l’impuissance face à cette déferlante a été la chose la mieux partagée par les dirigeants africains.