Environ 80 personnes, dont une majorité d’écoliers, ont été enlevés, lundi à Bamenda, dans le nord-ouest anglophone du Cameroun où évoluent des mouvements séparatistes.
Environ 80 personnes, en majorité des écoliers, ont été enlevés lundi 5 novembre dans la matinée à Bamenda dans le nord-ouest du Cameroun, a appris Reuters de sources proches de l’armée et du gouvernement camerounais.
L’origine de cet enlèvement, survenu dans la région anglophone du pays, où des séparatistes sont en lutte pour obtenir l’avènement d’un Etat séparé, l' »Ambazonie », est toujours inconnue. « Au total, 81 personnes ont été kidnappées, dont le principal de la Presbyterian Secondary School de Bamenda . Elles ont été emmenées dans la brousse », a dit une source militaire à Reuters.
Les séparatistes anglophones ont imposé des couvre-feux et fermé des écoles dans le cadre de leurs actions contre le gouvernement camerounais. Le mouvement a gagné en ampleur l’an dernier après la répression exercée par le pouvoir contre des manifestations pacifiques. Nombre de personnes ont fui Bamenda et d’autres zones pour trouver refuge dans la partie francophone du pays.
« Hold-up électoral »
C’est le premier rapt de cette ampleur après l’élection présidentielle d’octobre 2018 qu’a remporté Paul Biya, 85 ans, dont 35 ans au pouvoir.
En raison des violences et des exactions des mouvements séparatistes, le taux de participation était resté très faible dans les régions anglophones (Sud-Ouest et Nord-Ouest). Ces nouveaux enlèvements plongent encore plus le Cameroun et son régime gérontocratique dans une grave crise politique.
France 24