Il faut remonter à bien loin dans le temps pour trouver autant de chefs d’état occidentaux pris dans les feux de la contestation au sein de leurs pays. Pour de multiples raisons, la question essentielle est de savoir si le système électoral n’est pas en cause et s’il ne sera pas remis en question.
Qu’il s’agisse, pour ne citer que trois cas dans les pays les plus puissants en Occident, de la Grande Bretagne pour Thérésa May, fragilisée pour la conduite des affaires de son pays en raison de la sortie du Brexit, de Donald Trump pour toutes les bévues depuis son arrivée à la Maison Blanche ou encore d’Emmanuel Macron qui fait face à une grave contestation sociale en raison d’une taxe sur le carburant mais pas seulement puisque les manifestants en gilets jaunes le critiquent pour le coût de la vie et sa manière de travailler, tous ces dirigeants ne sont pas certains d’aller jusqu’au bout de leurs mandats, leurs propres électeurs demandant leur départ immédiat.
Macron se trouve aujourd’hui sur la ligne de départ avec le mouvement des “Gilets Jaunes” qui ne croit plus aux cadeaux sociaux offerts après l’enlisement du pays dans les troubles et la violence. Crises économiques et crises politiques restent le facteur commun à ces trois pays auxquels il faut ajouter la position inconfortable de la chancelière allemande, Merkel après la poussée de l’extrême droite.
Pour sa part, le président américain Trump n’est pas encore sorti indemne du scandale dans lequel il est empêtré de l’implication supposée du Kremlin dans son élection. Ces différentes situations ont créé un fossé entre les électeurs et leurs dirigeants pour promettre des bouleversements dans les prochains scrutins qui pourraient coûter cher à leurs formations respectives. L’Europe et les Etats-unis pourraient subir les contre-feux de ce fossé entre l’opinion publique et les pouvoirs en place.